des fleurs roses dans un arbre, une découverte bie etrange
éclosion

Le projet

Il s’inscrit dans une démarche artistique, politique et économique. Nous voulons écrire des formes que l’on appellera les « Tentatives » pendant une saison. Ces formes seront construites comme une variation autour de l’oeuvre principale que nous créerons finalement en 2014/2015. Ce principe est né de plusieurs raisons : l’envie de mettre en place des façons d’approcher le poème, de le raconter, de le faire vivre par différentes portes d’entrées. Comme ces étudiants romantiques qui, en cachant leur livre sous leur oreiller, devaient entretenir avec ce poème une relation intime, joyeuse ou peut être douloureuse, peut être amoureuse, relisant certains passages avec précision, d'autres appris par coeur, comme un refrain, un passage préféré … Sa longueur construisant
aussi un rapport épisodique à sa découverte ; comme si le lecteur prenait rendez-vous avec le poème, et plongeait dedans. Concrètement, cela nous permet de créer et de travailler dans une certaine indépendance, d’écrire des rencontres et des histoires dans les différents lieux où nous travaillerons sur un temps éprouvé puisque c’est un projet qui s’étend de 2013 à 2015. Pour se faire nous voulons aller chercher des endroits : théâtres, musées, bars, cave, extérieurs où nos propositions puissent résonner de manière optimale et créer un lien unique et cohérent avec la spécificité du lieu où nous nous trouverons. Ne pas se servir du lieu comme d’une boîte noire pour un moment de répétitions mais proposer un lien suscitant un engagement des responsables du lieu.
Ce projet est donc un projet de longue haleine avec différentes étapes, rencontres, lieux de travail.


Genèse

Le projet a démarré le 26 novembre 2012 à la suite d’une mise en lecture de ce texte que j’ai proposé au Lectures du Lundi, événement parisien hebdomadaire où l’on se rencontre autour d’un texte dans un bar.
Lors de cette soirée étaient réunis des spectateurs avertis et des clients habitués du bar qui ne venaient pas du tout pour la lecture. Il s’est produit quelque chose. Au court de la lecture, les gens se sont rapprochés, intrigués par ce qu’ils entendaient. Il y a eu de superbes moments de silence. Toutes les oreilles étaient captivées par le texte. L’écoute était active. Les gens debouts…

Le spectateur

Captiver l’oreille. Par la force, la beauté et le tourbillon qui nous prend dans ce texte.
Tout notre travail va s’accentuer sur ce rapport entre texte et auditeur. Nous souhaitons développer différentes formes par lesquelles nous chercherons à retrouver et comprendre l’origine de cette attention si pleine et entière au texte. Exploration sous plusieurs tentatives d’une offre poétique. Ensuite nous créerons le spectacle final de Vénus et Adonis qui sera riche de toutes les expériences vécues. Quel lien, quelle attache, quelle porte d’entrée le spectateur, le lecteur, l’auditeur, l’individu ou le public peut avoir avec notre proposition, qu’elle soit une mise en lecture, un concert, un workshop, un spectacle, une vidéo, une série de photos, une performance, un solo.

l'équipe

Cinq comédiennes (dont deux musiciennes), un comédien, un créateur son, un créateur
lumière, un costumier, un dramaturge, un vidéaste, et une assistante à la mise en scène.
C’est l’équipe que je réunis pour ce projet. Je veux former une équipe qui s’interroge et
questionne collectivement ce texte. Mon lien personnel et mon désir de ce poème sont moins intéressants comme point de départ de mise en scène que de porter véritablement avec plusieurs personnes une recherche complète à travers la forme poétique, la mythologie, l’écho intime, l’amour, le jeu théâtral, la prosodie, la musique et rendre au plateau ce qu’on aura traversé avec ce texte, ce qu’il nous raconte, ce qu’il suscite de réflexions, de défense, de désaccord, d’étonnement, de force, de curiosité. Le prendre comme un matériau possible à histoires, mises en jeu, mises en danger, force poétique.