Anne de Boissy

Une Chambre à soi

Anne de Boissy escalade son parc..L.
sortir...
Je crée cette saison 2013-2014, Une chambre à soi de Virginia Woolf dans une mise en scène de Sylvie Mongin-Algan, à la Scène Nationale du Creusot et au NTH8 ; puis Un Enfant assorti à ma robe de Fabienne Swiatly que je mettrai en scène en collaboration avec ma complice sur scène, Géraldine Berger. Ce sera une nouvelle création en français parlé et Langue des Signes Française, dans le cadre de la deuxième édition du festival « Regards d’Avril ».

Entre temps, je rejouerai au TNP Lambeaux de Charles Juliet, également mis en scène par Sylvie Mongin-Algan.
Je participerai à la « Galerie Albert Camus » avec Nicolas Zlatoff et Ampoule Théâtre
Je commencerai les premières lecture de la pièce de l’auteure mexicaine Ximena Escalente Grito al cielo con todo mi corazón que nous souhaitons créer en 2015.
La saison dernière, je collaborais déjà avec Fabienne Swiatly pour la création d’Annette que Nicolas Ramond / Compagnie Les Transformateurs, lui avait commandé. Nous avons joué Annette à Venissieux et au TNP et le spectacle se reprendra.
Juste avant, j’incarnais Marguerite Duras sous la direction de Guy Naigeon dans sa mise en scène de Duras/Platini d’après l’article de 1987 du journal « Libération » et je jouais à Mexico dans trois des quatre pièces du Polyptyque de Ximena Escalante qu’à créé Sylvie Mongin-Algan.

Depuis 1991 je joue beaucoup au sein du collectif « Les Trois-Huit ». Dans ce Collectif artistique, nous inventons notre théâtre. Après dix années dans une fiche industrielle et de nombreux théâtres, nous dirigeons depuis 2003 le NTH8/Nouveau Théâtre du 8e. Là, je développe un projet de recherche théâtrale où se mêlent les deux langues françaises vivantes qui existent : celle que l’on parle et la Langue des Signes Française.

J’ai joué des grands rôles du répertoire classique : Ondine, Juliette, Hermia, Sylvia, Lysistrata au Théâtre Antique de Fourvière et dans divers lieux institutionnels. J’ai rencontré des auteur-e-s aussi : Patrick Dubost, Chritina Mirjol, Charles Juliet, Fabienne Swiatly et Ximena Escalante. Je collabore régulièrement avec Nicolas Ramond et les Transformateurs comme comédienne et conceptrice.

Parallèlement à cet investissement avec les Trois-Huit, j’ai joué dans des créations de Jean-Vincent Brisa, Daniel Pouthier, Françoise Coupat, Gilles Pastor, Alain D’Hayer, Jean-Paul Lucet, Jean-Michel Bruyère, Albert Simon, Philippe Labaune, Marc Lador, Laurent Vercelletto et Isabelle Paquet.

Dire, parler Une chambre à soi de Virginia Woolf est pour moi une continuité sur mon chemin de comédienne. Après Lambeaux de Charles Juliet où s’exprime la solitude et la détresse d’une femme privée d’extérioriser sa vie intérieure, voici une auteure, artiste/intellectuelle qui nomme avec lucidité et humour  une autre solitude, qui mène elle aussi à la folie et à la mort. Les premiers mots de cette conférence, écrite en 1928/1929 sont : «je sais, vous m’avez demandé de parler des femmes et du roman», et très vite arrive cette question : «pourquoi les femmes sont-elles pauvres ?». La conférence ne part pas dans la direction prévue et le chemin qui nous conduira à tenter une réponse à la question première est insolite, clairvoyant, intime et violent.
Anne de Boissy / mars 2011