Face à Face
La naissance, les hommes perdent l'animalité
L’homme se distingue de la bête. C’est une distinction qui fait de l’homme un être merveilleux, doté d’un développement intellectuel et émotionnel, d’une dimension et d’une complexité stupéfiante. Mais jusqu’où pousse-t-on l’éloignement de notre nature animale? N’est ce pas elle qui nous maintient en contact avec notre corporéité et notre émotivité, avec le monde naturel duquel nous faisons partie ?

Le banquet, les hommes veulent toujours plus.
Il y a une grande table dressée : c’est la Terre entière, riche de ressources, prête à offrir les conditions idéales pour notre existence sur elle. Mais les excès et la voracité de l’homme sont en train d’épuiser ces ressources. Comment ne pas s’apercevoir que le rythme de développement de l’actuelle société ne peut pas être soutenue par notre planète? Pourquoi produisons nous une quantité de déchets dix fois supérieure à la capacité de traitement de la Terre ? Quand et où naît cette faim gargantuesque de consommation qui met en péril notre survie? Quand retrouverons nous un sens sein de la limite ?

Le dompteur,  les hommes sont les maîtres du monde
Nous faisons partie intégrante et interactive du monde de la nature. Nous pouvons citer le chef indien Seattle dans son discours de 1854, considéré encore aujourd’hui comme la plus profonde déclaration faite sur l’environnement: “ Si les hommes crachent sur la terre, ils crachent sur eux-mêmes. Nous au moins, nous savons cela : la terre n’appartient pas à l’homme, mais c’est l’homme qui appartient à la terre. Cela nous le savons. Toutes les choses sont liées entre elles comme le sang qui unit les membres d’une même famille. Toutes les choses sont liées entre elles.”
Et pourtant bien souvent nous nous comportons comme si le monde était exclusivement fait pour notre propre usage et notre consommation, en pensant pouvoir plier totalement la nature à notre service, sans réfléchir sur les conséquences de nos actions à l’intérieur d’un système duquel nous faisons partie.

La joie les hommes se font mal en pensant à leur bien
Les graves menaces pour la santé auxquelles nous sommes exposés tous les jours ne peuvent être que reconnues : le rythme infernal de la vie d’aujourd’hui, les conditionnements dictés par notre société occidentale, l’environnement créé par notre système économique, une organisation sociale irrespectueuse des besoins biologiques de base, un empoisonnement environnemental diffusé. Il est nécessaire de soutenir le droit au bonheur, celui authentique et non celui faussement promu par les lois du marché.

Le bateau  les hommes naviguent vers l'inconnu
Une sorte de Titanic, emblème du progrès qui avance à une vitesse folle, sans se poser de limite et sans considérer les conséquences de ses propres actions. Un bateau de fou sur lequel nous naviguons sans effectivement nous rendre compte de la direction que nous empruntons, entraînés pas le flux de quelque chose que nous estimons plus grand que nous. Mais pourquoi ne pas changer totalement de route, et mettre la recherche scientifique et technologique réellement au service de l’homme et de la nature, pour trouver un nouveau mode de vie, une nouvelle échelle de valeurs réellement à la mesure de l’homme ?
Il est possible de quitter le bateau, il suffit de le vouloir.

Le dévoilement  les hommes entendent à nouveau la voix du chiot
À partir de la prise de conscience, il est fondamental de cultiver l’espérance. Saint Augustin écrivait : “ L’espérance a deux très belles filles : le dédain et le courage. Le dédain pour la réalité des choses. Le courage pour pouvoir les changer.”
Ceci est une invitation à se reconnecter à la voix de la nature avec les rythmes de la terre, à sentir que nous faisons partie d’un grand système vivant. Nous pensons que la reconnaissance de ce lien intérieur est la condition nécessaire pour trouver les réponses aux questions urgentes que notre temps nous impose.