Grime et Concocte

Mercedes

en contre jour de large lunette noires et une perruque blonde OÏ écoute Sakko, sous le regard de jeunes spectateurs...
Marie-Laure Communal
Nous rêvons d’un théâtre exigeant et généreux. Un théâtre qui tout en développant une réflexion honnête et profonde sur les enjeux de l’acte théâtral, reste soucieux d'établir des passerelles avec le public.

GRIMER : maquiller, farder,  déguiser, camoufler, masquer, falsifier.  C’est la flamboyance de l’acte théâtral, des codes, c’est l’éclat des masques et du spectaculaire.  
CONCOCTER : préparer, apprêter, accommoder, dresser, composer, prévoir, manigancer. C’est la défense d’un certain théâtre cuisiné, « fait maison », un théâtre modeste, proche des spectateurs, autant dans sa forme que dans son mode de représentation.

Pour ce faire, nous nous proposons, comme pistes de travail :
  • de donner la priorité aux mots des auteurs modernes, voire non-publiés,
  • de mener une recherche plastique autour de matières simples (comme le papier),
  • de ne jamais perdre de vue le lien évident entre le jeu de l’enfant et celui du comédien,
  • de créer des moments théâtraux qui soient vécus comme de fortes expériences émotionnelles et intellectuelles,
  • de faire ressentir à chacun la communauté qui se créée le temps d’une représentation,
  • de développer, en parallèle de spectacles conçus pour la scène, de nombreuses petites formes qui pourront être jouées partout (espaces publics, appartements…),
  • de créer une vie associative avec des acteurs et des spectateurs réunis autour de ces préoccupations.  
Pourquoi faire du théâtre ? Quelle est la nécessité de mont(r)er ce spectacle ? Nos réponses se situeront du côté de l’humain, de la fragilité, comme points de départ nécessaires d’une trajectoire vers l’intelligence, l’absolu, le métaphysique. Nous qualifierions volontiers cette démarche de modestie ambitieuse.