sur le plateau le groupe de la Traviata
"(...) Il est important que l'opéra s'ouvre... Nicolas BIANCO est un artiste avec lequel nous avons travaillé sur maintes actions de développement culturel, en plus c'est un orchestrateur, un arrangeur extraordinaire... nous lui avons confié, missionné, commandé une œuvre autour de la Traviata... Nous sommes maintenant à peu près à la sixième représentation et chaque jour ça s'enrichit, ce qui permet de voir toute la richesse de cette partition de Verdi et de la décliner, de l'ouvrir à d'autres publics qui n'ont pas forcément encore franchi la porte des lieux traditionnels de spectacle (…)
Serge DORNY,
Directeur de l'Opéra de Lyon, parle de "Traviata songbook"
dans l'émission de Marc DUMONT le Magazine des festivals :




Nous vous proposons la vie de Violetta, ses passions, transposées dans les décors du cinéma italien des années 60 : celui de Fellini, Visconti, Comencini, Antonioni... un cinéma épris de liberté, spontané comme son personnage, comme la musique de jazz et qui redonne à l'Opéra sa verve populaire.

Est-ce une vie vécue ou une vie rêvée ? L'histoire universelle de ce couple impossible, de cet amour pris dans un étau social ressurgit dans les réminiscences de toutes ces mélodies que nous portons collectivement au bord des lèvres et qui remontent toujours réinventées des chemins de mon enfance.

Ce sont des airs dont on se souvient, modelés par la mémoire et non "à la lettre", ils restent vivants avec ce principe de réminiscences que j'utilise dans l'écriture en laissant la place à des échappées musicales qui nous rappellent que chaque vie est un mystère qui se révèle dans le jeu des passions.

Verdi, dans sa musique, nous confie ses personnages et leurs ritournelles toujours recommencées. " Qu'importe la qualité d'une mélodie si on peut la reconnaître chantée par un cireur de chaussures" avait-il dit un jour.

J’avais envie d’aller à la rencontre de Violetta enfant, et je vous propose de m’accompagner dans un dispositif scénique léger qui permettra de projeter en triptyque les images qui prendront le relais de la musique dans la narration. Le piano jouet, évocation de la mémoire des airs, sera un personnage central dans la scénographie.

Et n'ayez crainte, l'Opéra ce n'est pas compliqué : " C'est une histoire où un baryton fait tout pour empêcher un ténor de coucher avec une soprano " disait George Bernard Shaw. C'est la vie, nos vies. Il s'agissait au début de l'histoire de l'Opéra de faire "se mouvoir les passions", nos joies, nos peines en prise directe avec nos subconscients, avant la parole et au delà des mots.
Nicolas Bianco