Mathieu Boogaerts

Hyperclean / Mathieu Boogaerts



Autodidacte moi-même, je m'aperçois encore aujourd'hui, en côtoyant des musiciens qui ont appris de manière académique, à quel point le fait d'apprendre par soi-même, et donc de ne pas trop savoir ce que l'on joue, stimule l'imagination et rend tout possible. Moi je dis ça, je dis rien.

Influences et style musical

Durant son enfance, Mathieu Boogaerts découvre le reggae, notamment les disques de Bob Marley, puis les rythmes africains. À l'adolescence il redécouvre par hasard la musique de Dick Annegarn, qu'appréciaient ses parents, et se rend compte de son influence. Il qualifie le Néerlandais, avec lequel il est parti en tournée en 1997, de « père spirituel ». Boogaerts reconnaît également l'influence d'Alain Souchon, dont il connaît « la moitié [du] répertoire sans jamais avoir acheté ses disques »9,10. Au début de sa carrière, il cite La Notte, la notte d'Étienne Daho et Thriller de Michael Jackson parmi ses albums favoris11.

Son style musical a été qualifié de « minimaliste », ce à quoi il répond en chanson sur le duo Na na na enregistré avec Vincent Delerm : « J’aime bien l’idée de faire beaucoup avec peu ». Boogaerts considère l'album Michel comme un disque abouti représentant la fin d'un cycle. Au lieu de composer ses morceaux à la guitare à la recherche de mélodies, comme il en a l'habitude, il écrit les chansons de l'album suivant, I Love You, en commençant par élaborer des rythmes à la batterie, qui cette fois lui inspirent des paroles en anglais, chantées « avec une intonation francophone ».


[...]...On me proposa de juteux contrats. J'avais alors 24 ans. Tout cet enthousiasme était très épanouissant. Et la sensation que mon intime conviction était fondée, très rassurante. Mais je savais que tout ne faisait que commencer. Quinze ans et cinq albums plus tard, on me propose d'écrire un livre sur ma musique. J'accepte. Pourtant, je ne sais pas grand-chose, vraiment. Je ne sais pas pourquoi je fais de la musique plutôt qu'autre chose. Je ne sais pas pourquoi je fais cette musique-là plutôt qu'une autre. Je ne sais pas pourquoi je me sens si bien quand j'y arrive, et si mal quand je n'y arrive pas. Je ne sais pas non plus combien de temps encore des idées tomberont du ciel. Et aurai-je toujours ce puissant désir de les capturer et d'en faire quelque chose ? Je ne sais même pas ce après quoi je cours, au fond. Et ai-je vraiment envie que ça marche ? Je ne sais pas grand-chose, non. Tous mes disques ont d'ailleurs failli s'intituler comme ça : « Je ne sais pas. » La seule chose que je sais, et que je peux tenter d'expliquer, c'est comment je fais.



source wikipédia