sois patient car le loup

Richard Galliano / Sois patient...

Catherine Delaunay assise joue de l'accordéon
Catherine Delaunay
Dans l'un de ses premiers récits autobiographiques (Le Sentier de la Source), c'est en musicien que Malcolm Lowry s'est lui-même représenté. Il ne quittait guère son ukulélé (qu'il nomme taropatch et évoque souvent). Il s'en accompagnait pour chanter toutes sortes de chansons improvisées, parfois absurdes et drôles, parfois plus graves, et ironiques. Il était aussi fier des quelques airs qu'il composa dans sa jeunesse, que de son oeuvre romanesque.
"C'est la musique toute simple que mon âme a connue
C'est ça que je veux dire."Malcolm Lowry.
 
Mon grand-père, terre-neuvas, m'a été volé parla mer. Je ne l'ai pas connu, sa mémoire plane sur ce projet comme la mouette si souvent évoquée et dessinée par Lowry dans ses poèmes.
J'ai découvert les poèmes de Malcolm Lowry, il y a des années, dans le premier recueil de traductions qui en ait été publié, sous le titre "Pour l'amour de mourir".
Elles ont résonné dans mon coeur et dans mon oreille. Leur musicalité m'a tout de suite semblé appeler le chant, les chansons. Chansons de marin, de voyage au long cours, de coeur et de grand large, de pluie et de vent. Comme une tresse d'histoires fabuleuses et de musique pure. Elles ne m'ont jamais quitté.
J'ai mis à réunir les musiciens le soin qu'on prend à composer son équipage pour une traversée au long cours dans des climats extrêmes et changeants.
Pour le chant, John Greaves, anglais aventurier, amariné, riche de vitalité, d'humour. Isabelle Olivier et sa harpe comme un grand Ukulélé transformé par le vent.
Quant à Thierry Lhiver, au trombone, et Guillaume Séguron, à la contrebasse, j'ai déjà beaucoup navigué avec eux : je sais que ce sont d'excellents marins. Enfin, Isabelle Meunier et Laurent Dahyot, compagnons de route incontournables.
Catherine Delaunay