Milteau, Walker, Galvin trio

Malted Milk / Milteau, Walker, Galvin

ilteau tient so n harmonica comme james bond son arme de poing
Jean Jacques Milteau © JM Lubrano
Souvent comparé à ses cadets Robert Cray et Lucky Peterson, Joe Louis Walker est né voici plus d’une soixantaine d’années à San Francisco. Dans les 60’s, Walker est un proche de Mike Bloomfield (Paul Butterfield Blues Band, Bob Dylan, Electric Flag). C’est donc Bloomfield, bluesman blanc aux origines juives, qui oriente notre Joe Louis du ghetto d’Oakland vers le blues.
C’est aujourd’hui JJ Milteau, un autre bluesman blanc, Parisien celui-ci, qui le ramène en Europe.


Joe Louis Walker a travaillé avec les labels Hightone (sur lequel il fait de brillants débuts) ou Verve qui a publié sept de ses meilleurs enregistrements. Parmi les albums du Californien, signalons The Preacher and the President (1998) produit dans un style très Stax par Steve Cropper dans les fameux studios Muscle Shoals de Memphis. Le sexagénaire revenait en force en 2009 avec Witness to the Blues, un album superbement produit par l’orfèvre Duke Robillard.

Après quelques années passées à voyager sac au dos, d’abord avec une guitare qu’on lui volera à Londres, puis avec un harmonica, Jean-Jacques Milteau démarre vers la fin des années 70. Ce spécialiste du « ruine babines » passe les années 80 à zébrer de notes bleues quelques centaines d’enregistrements et autant de concerts (d’Eddy Mitchell à Yves Montand en passant par Le Forestier ou Aznavour). Une musicalité panoramique lui permet de se promener du blues au jazz en passant par la chanson ou la country. 1989 : il sort Blues Harp, un premier album solo centré sur sa musique de coeur. Il suit depuis, avec succès, un parcours personnel authentique, jalonné de concerts à travers le monde et d’albums (une quinzaine) toujours plus aboutis. Memphis, qu’il enregistre en 2001 dans le fief sudiste de Stax, marque un tournant dans sa discographie. Milteau atteint une belle maturité en mettant son talent au service d'une ambition d'ensemble, un peu à la manière de l’harmoniciste Paul Butterfield. Toujours flanqué de son complice, l’impressionnant Manu Galvin à la guitare, il a invité au fil de ses derniers opus des personnalités triées sur le volet : Mighty Mo Rodgers, Gil Scott-Heron, Terry Callier, Demi Evans, Howard Johnson, Michelle Shocked, Michael Robinson ou Ron Smyth.