Manu Galure en concert

Manu Galure

Manu Galure

«Figure majeure de l’Encore-plus-nouvelle Chanson Française surgie au cours de la première moitié du 21ème siècle, Manu Galure a connu ses premières heures de lumière, méritées, vers la fin des années 2000, et a profité d’un succès toujours croissant jusque dans les années 2070 – tout en se donnant les gants d’un retour de la chanson chantée. Auteur verveux mais diligent, aux balbutiements de sa carrière il s’est entre autres copieusement piqué de sa jeunesse, quoique réelle, tout en exploitant ses vingt ans à des bénéfices douteux. Usant de manœuvres par trop voyantes, il se tourna plus tard vers la singerie grossière de vertueux artistes –nous ne citerons qu’Higelin, Juliette, Tom Waits et peut-être Sarclo, parmi les plus évidents-, jouant de contrefaçons qui, habiles, trompèrent un temps un public sans doute indulgent, mais plus vraisemblablement rendu apathique par la vague de médiocrité caractéristique d’une époque si pauvre en création. Il profita avec réussite de ce désert d’imagination pour s’engager -apparente authenticité!- dans des combats déjà caduques, le libertinage facile, l’athéisme primaire et l’humour noir, batailles superflues qui n’ont eu pour seul intérêt que d’être plaisamment désuètes. Toujours continent dans ses scénographies, exubérant mais pudique, dans l’ensemble de son œuvre Manu Galure n’aborda qu’épisodiquement et toujours avec une excessive retenue la chronique de sa vie privée, préférant des matières plus fécondes et galvanisantes à la dispense triviale et prosaïque de son intimité, réserve dont on lui sait gré eu égard à l’insignifiance de son quotidien. Sorte d’Amphion musicâtre, musicien tangent mais tangible, Manu Galure a été un compositeur chancelant mais chanceux, certes, à la hardiesse et au doigté reconnus, pourtant affligé d’un jeu à la hauteur de l’aversion que lui portent à jamais la plupart des professeurs de piano. Il se félicitait souvent, dit-on, d’avoir été également à l’origine de l’alcoolisme de bon nombre de chanteurs lyriques. Toutefois, et même si l’on ne perçoit pas bien aujourd’hui quelles contingences lui valurent l’estime portée à son œuvre, Manu Galure demeure un des chanteurs populaires incontournables du début de ce siècle. »

Anthologie de la Chansons Française de Qualité, Éditions Futures, 2078.

 

Ugo Guari

Batteur, A.O.C Toulouse.
Après un début de carrière comme demi d’ouverture au « Blagnac Sporting Club Rugby », quelques essais, beaucoup de plaquages et un gros tas de tampons, c’est tout naturellement qu’Ugo Guari s’est tourné vers la batterie et les percussions. Avec un esprit d’équipe hors du commun, son art de renvoyer la balle et la précision de sa frappe, il impose d’entrée de jeu un rythme, une cadence, une pression : c’est un joueur physique, puissant mais gentleman, qui travail en finesse mais qui n’a pas peur de venir au contact, bref, il se bat pour chaque temps, et surtout pour chaque mi-temps. Une droiture morale incorruptible, une discipline quotidienne de tous les jours, l’efficacité/rapidité/exemplarité des grands joueurs  et une utilisation excessive de batterie électronique ont inévitablement donné à Ugo Guari le surnom qui a forgé sa légende : « La MACHINE ».

 

Pierre Bauzerand

Claviste, A.O.C. Gers.
Récupéré au plus profond des caves humides d’alcool et enfumées de jazz, dans les labyrinthes inquiétants peuplés d’accords Minotaures, dédales dont on ne peut sortir que par le fil de la musique ou en volant sur les ailes du demi-diminué, du swing, et de l’improvisation, Pierre Bauzerand est l’Ulysse des claviers, voguant sur un piano avec un Real Book pour Toison d’Or . Il a dompté toute sorte de monstres à touches noires et blanches : Fender Rhodes, Orgue, Moog, Wurlitzer, Farfisa, Vocoder et possède l’incroyable faculté de multiplier ses bras, ses mains et ses doigts à l’infini, à l’image d’une mythologique Hydre de Lern. Tel un Cerbère, il a trois idées en tête : «Le sexe, la drogue et peu plus de Fender dans les retours ». Inutile de se demander pourquoi on l’appelle : « Le Poulpe ».
 

Adrien Del Rio

Sonorisateur, A.O.C. Madrid.

S’il a pour identité secrète l’habit d’un type ordinaire, Adrien Del Rio peut à volonté se transformer, en une fraction de seconde, en SUPER-TECHNOS. Volant au secours du plateau, il câble, patche, wedge, mute, switche, conduit la Galuromobile –le camion de la tournée- et terrasse le moindre Larsen qui se met en travers de son chemin.  Son super pouvoir : il connaît le nom de tous les micros, de toutes les consoles de sons et sait communiquer dans un langage qui peut vous foudroyer sur place. Ses armes : un rouleau de gaffeur, une lampe de poche et une pince multifonction dans chaque main.  Ses talents de sonorisateur font qu’on comprend toujours ce qui dit la chanteuse, même bourrée, et son rôle de super héros lui a valu à le titre de « Capitan », celui qui ravage.

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