revue de presse

Francesca Solleville

une photo de Francesca Soleville de profil au nicro
Francesca en 2010

« Francesca, le prénom déjà parle. Franciscaine du pays d'Assise ? Compagne de route de Garibaldi ? Soeur du soldat de Marsala ?
Jamais, depuis quarante ans qu'elle chante, Francesca Solleville n'a été aussi elle-même, aussi libre, aussi drôle dans ses mimiques, aussi émouvante dans ses emportements.
On l'imagine toute à ses élans de coeur, on la croit d'un bloc, elle attaque par l'ironie.
Francesca aime la scène, qu'on se le dise, elle prend l'espace et la lumière, les deux pieds plantés derrière celui du micro, dans la posture indémodable de la contrescarpe ou du Cheval d'or. La chaleur gagne le public. Seating ovation
dit-elle malicieuse. Ils se lèveront comme un seul homme. Francesca la généreuse ne lâche pas la rampe. »
Charles Sylvestre - l'Humanité

« Une voix pleine, bien timbrée, aux accents d'une impétueuse  sincérité qui détaille avec juste ce qu'il faut d'ironie, d'insolence avertie, les chansons d'aujourd'hui. »
Claude Sarraute

« La voix affirmée d'une chanteuse qui ne s'en laisse pas conter, le charme pervers de la dénonciation. »
Véronique Mortaigne - Le Monde

« Riche Moisson, ardent univers, l'accompagnement souligne en douceur la voix véhémente, « vibrante » de Francesca Solleville.»
Anne-Marie Paquotte - Télérama

« Les mots qui tous ont été inventés par le peuple, sont le fruit de la vie quotidienne, du rire, de la douleur, du mouvement et du travail, qui tous sont montés de la rue ou des campagnes pleins de vies et d'accents. Les mots à mesure que les peuples les inventent, sont faits  prisonniers, chloroformés, étiquetés par la bourgeoisie et ses poètes.
Ces mêmes mots, aujourdʼhui, grâce à quelques très rares chanteurs, retournent à la rue. Francesca est un de ces tempéraments
exceptionnels. Quoi quʼelle chante, où quʼelle
chante, elle chante pour la rue et dans la rue. Elle sʼadresse à la foule»
Serge Rezvani

« C'est une des grandes voix de la chanson française, une belle interprète au timbre généreux, à la personnalité entière, debout sur les couleurs du coeur, énergique et revigorante. La chanson à besoin de cette femme fidèle. »
Pierre Vavasseur - Le Parisien

« Pour être absolument sincère, j'avoue en matière de chanson, préférer toujours l'interprétation de l'auteur lui-même. Peu m'importe que sa voix tremblote ou chevrote, qu'il chante entre ses dents ou dans sa barbe ou qu'il file sa chanson à toute allure, pour s'en débarrasser par timidité, bref qu'il la dévalue car, de toutes manières, cela vaut mieux que la trahison, c'est à dire l'interprétation abusive, celle qui, à force de mimiques et de nuances appuyées, tend à usurper la paternité de
la chanson.  Des interprètes honnêtes, il en existe, mais parmi les femmes très peu et pourtant, quand une femme chante honnêtement cela est plus beau que n'importe quoi, d'où mon admiration pour Francesca Solleville.
L'interprétation est affaire de jeu comme la
comédie. C'est un certain dosage de goût, d'intelligence, de sensibilité et d'intuition qui crée
le style. On peut définir un style en termes de
morale surtout quand il s'agit de chansons et pour moi, la première vertu de Francesca Solleville est sa profonde honnêteté. Elle ne cherche pas à rendre une chanson drôle plus drôle ou une chanson triste plus triste ; elle fait son travail d'interprète qui consiste à mettre en valeur. Elle met en valeur le chant plutôt que la chanson, la mélodie plutôt que les idées, lesquelles se suffisent à elles-mêmes. ... Ses disques me donnent la conviction qu'elle n'exécute en scène aucun geste idiot. On a déjà parlé de sa sincérité, je préfère louer sa franchise : pas un double sens, pas un sous-entendu, pas une rouerie dans sa voix,
elle chante fort, juste, clair, naturel, direct, d'une
manière à la fois très juvénile et très professionnelle.»
François Truffaut

Il y a dans la chanson des voix qui nʼoublient
jamais dʼoù elles viennent, quʼon ne verra jamais courber lʼéchine devant la mode et se refaire le nez.
Francesca Solleville, cʼest une voix prompte à la rébellion, farouche, tout dʼune pièce. Cʼest une voix dʼaffiche, que veine le vibrato du drame, de lʼindignation, des pleurs qui ne tarissent que par la colère. Oh, bien sûr, elle a des mélancolies, des tendresses à grosses mains, des belles bourrades dʼamitié, dʼamour. Mais elle est surtout une combattante, une fraternelle, une courageuse.
Bertrand Dicale - Le Figaro