Le taureau Zeus est joué par Sébastien Valignat
Le taureau

LES TROIS-HUIT, compagnie de théâtre voit le jour en 1992 sous la forme d’un collectif artistique réunissant comédiens, metteurs en scène, auteur, techniciens et administrateurs de théâtre. Le collectif à sa création investit une friche industrielle à Villeurbanne-69, et en fait son lieu de travail : répétition des spectacles, construction de décors, ateliers théâtre, administration de la compagnie. Cette friche industrielle sera pendant dix ans un lieu ressource pour le public convié à des fêtes artistiques, ainsi que pour les compagnies de la région Rhône-Alpes qui viennent y travailler.

Parallèlement la compagnie est en résidence dans de nombreux théâtres en Rhône-Alpes (Ain, Ardèche, Rhône...) et prend en charge pour deux années consécutives l’organisation du Festival d’Alba La Romaine.
En 1999, elle est sollicitée par la Ville de Lyon, avec l’accord et le soutien de ses tutelles (DRAC, Région) pour l’écriture d’un nouveau projet théâtral dans le 8e. Elle est ainsi missionnée à la direction du Nouveau Théâtre du 8e en 2003.

Depuis 1992, les Trois-Huit ont créé plus de 50 spectacles dans : des musées, des usines, des cafés, des mairies, des écoles, un pré, un site préhistorique, des théâtres gallo-romains, un hippodrome, une cour d’Hôtel de Ville, un ring, des salons-salles à manger, des rues, un parking, une cour de château, un terrain de sport, une abbaye, un abri anti-atomique... sans oublier les théâtres. Les Trois-Huit conçoivent le théâtre sous la forme d’une activité continue de création, s’attachent à questionner le répertoire théâtral, à susciter pour la scène l’écriture contemporaine, à développer un espace public d’échange, à proposer des occasions nouvelles de rencontre avec les spectateurs, à soutenir la formation et l’insertion de jeunes comédiens, en rassemblant depuis 16 ans leurs forces dans un désir commun de théâtre.

Le théâtre qui s’invente au NOUVEAU THEATRE DU 8E se décline comme une proposition collective, un vivier foisonnant de création, une histoire en mouvement. Ici, tout au long des ouvertures au public, les artistes et les projets se croisent, se branchent, se connectent, s’alimentent en idées, en énergies, parfois en moyens, s’accompagnent ou se tiennent (en) compagnie, cherchent, seuls et ensemble, des points de convergence et des lignes de fuite. Comme dans une sorte de rhizome qui «n’a pas de commencement ni de fin mais toujours un milieu, par lequel il pousse et déborde» (Gilles Deleuze).

L’équipe des Trois-Huit se démultiplie en plusieurs projets de création, de reprises et d’initiatives artistiques au théâtre, sur les territoires du 8e, de toute l’agglomération, et au delà.
 

Des compagnies associées : les Transformateurs, le théâtre Craie, le groupe MOI (plasticiens) débutent, poursuivent ou reprennent le chemin commencé au NTH8 avec elles, lors de saisons précédentes.

Des artistes et compagnies invités : Pour construire les «Zones Libres», contaminer le théâtre de propositions artistiques multiples, semer autant de premiers gestes de création... Princesse Club, Les 7 soeurs, Nöjd, Fenil Hirsute- Yves Charreton, le Théatre de Valdrad, Et si c’était Vrai ?, Alice Robert, Douce Mirabaud, Nième compagnie-Claire Truche, Salah Gaoua, des chanteurs, musiciens, plasticiens ...

Des jeunes comédiens : les comédiens-compagnons, innervent les projets de plusieurs compagnies et fourbissent leurs actes futurs de création.
Un nouveau groupe a été constitué entre janvier et mars 2010 et le temps de son recrutement fut l’occasion d’un festival prenant la forme d’une «ZONE SINGULIERS! SINGULIERES!».
Plusieurs auteurs d’aujourd’hui : Vincent Bady, Fabienne Swiatly, Patrick
Dubost, Olivier Mouginot, Claire Rengade, Ximena Escalante... ont leurs textes créés ou présentés au NTH8. Certains animent des ateliers d’écriture en tandem avec autant de metteurs en scène.

Des groupes d’enfants, d’adolescents, d’adultes, suivent des ateliers hebdomadaires, des week-end ou des sessions de théâtre qui aboutissent certaines fois à des présentations lors des «Zones Libres», où des travaux d’artistes professionnels croisent ceux d’amateurs, où la chanson voisine avec le théâtre, où la prise de parole et le débat interloquent les gestes ou performances d’artistes...

Hors du théâtre, des partenaires : théâtres, lycées, collèges, universités,
associations locales d’insertion, hôpitaux, centres de jour, etc... participent à l’irradiation dont le théâtre est un foyer rhizomique, et aux diverses mises à feu dont il alimente les braises, ailleurs dans la ville.