la presse en parle

Comment Wang Fo fût sauvé

04/01/2010 – Vivant Mag
Spectacle Jeune Public

La compagnie installée dans le département de l’Hérault (34) a présenté son duo pour une marionnettiste et un dessinateur sur la scène du Théâtre de la Grande Ourse à Villeneuve Lès Maguelone le mardi 22 décembre 2009.

- Public pressenti : tout public à partir de 7 ans (mais selon nous plutôt à partir de 9-10 ans)

Un tas de papiers chiffons, une " toile " tendue, paysage de bord de l’eau que compose le peintre. Alors naît par la voix et par le trait Wang-Fô, maître des couleurs capable de rendre ses oeuvres plus vraies que la réalité dont il s’est inspiré, suivi de son disciple qui a définitivement tourné le dos à sa précédente vie à la mort de sa femme. Et tout part de ce dessin d’abord inachevé et de cette invitation : " Imagine... ! " Tantôt c’est le dessin qui s’anime, les personnages rencontrés qui naissent sous pinceaux, crayons, fusains lorsque leur regard se souligne de noir... Tantôt ils s’extraient de cet amas de papiers blancs pour prendre tournure, vie, volume... Par le(s) truchement(s) de petites percus échos-clapoti de la rivière, du texte qui se déroule, des protagonistes de l’histoire qui gagnent en ampleur, nous partons sur les chemins de ce voyage initiatique. Étonnamment, le dessin sort de son apparente torpeur et vient à la vie. Étonnamment, l’éphémère du papier, qu’il soit à plat, froissé, enroulé, suggère le(s) mouvement(s). La scène est lieu(x) de dialogue(s), d’interférence(s), comme s’il y avait à la fois succession, pénétration, complétude et mise en perspective. Il y a le jeu, la voix, le mouvement du trait, le grand, le petit aussi, dans l’échancrure d’une montagne lointaine ou les dégradés de noirs qui créent des profondeurs de champ... La couleur ne viendra qu’à la fin, lorsque Wang-Fô, accusé par l’Empereur de l’avoir berné toute sa jeunesse par son art supérieur, aura une dernière tâche à accomplir : achever un tableau miniature avant d’être exécuté... " Le bleu mer de jade que Wang-Fô venait d’inventer ".

Un moment onirique où il faut accepter de se laisser aller, où poétique et sinuosités philosophiques peuvent désarçonner, notamment les plus jeunes enfants auxquels le(s) message(s) échappe(nt) en partie. Le récit n’est ni linéaire ni forcément évident d’emblée, et c’est sans nul doute ce qui fait son charme et lui confère sa portée. Une proposition qui nous offre la liberté de cheminer et de tirer notre propre sens de l’histoire.

Véronique PEDRERO

10/12/2009 – Midi Libre
Du théâtre en guise de cadeau


Vendredi dernier, c’est au théâtre Jacques Cœur que les écoliers des classes élémentaires ont reçu le cadeau de Noël que la municipalité lattoise avait choisi de leur offrir. « Comment Wang-Fô fut sauvé » un superbe spectacle de la compagnie Mungo qui leur a permis de découvrir l’univers poétique de Margueritte Yourcenar, première femme à devenir académicienne.

Initiatrice de cette création, Isabelle Bach conte cette nouvelle que Benoît Souverbie, son complice sur scène, met en images. De très beaux dessins réalisés au fusain et à l’encre de chine qui font naître personnages et décors.

Dans un univers noir et blanc, le papier est présent partout.

Etalé, déroulé, plié, chiffonné, blanc immaculé ou couvert de peinture, il offre des tableaux éphémères où évoluent des marionnettes et un cheval blanc, sorte d’origami géant. Ce spectacle offert aux écoliers a également fait l’objet d’une représentation grand public.

 

 

03/12/2009 – La Gazette Montpellier
Marionnettes -
Chinoiserie

Dans la Chine du Moyen-âge, Wang-Fô est un vieux peintre qui traverse les villages. Quand il donne une touche de couleur aux yeux de ses personnages, il les rend vivants.

« Comment Wang-Fô fut sauvé » est une nouvelle de Marguerite Yourcenar, mise en scène et interprétée par Isabelle Bach, avec une marionnette, dans un décor féerique de Benoît Souverbie.

Un des meilleurs spectacles pour enfants du moment.

 

 

 

17/10/2009 – Vivant Mag

Spectacle tout public : Compagnie Mungo (34)

Dès l’abord, l’univers esthétique livré à nos yeux est tout entier blanc et noir… Yin et Yang ??

Isabelle Bach, mince et grande brune tout de blanc vêtue, est accompagnée sur scène par Benoît Souverbie, à la belle chevelure presque totalement blanche, et habillé de noir, tous deux baignés dans une lumière blanche de plus ou moins grande intensité.

En douceur, Isabelle aborde l’histoire de Wang-Fô, peintre de la Chine ancienne, qui avait le pouvoir de donner vie à ses dessins par la dernière touche de couleur qu’il leur apportait, et de son disciple Ling.

Pendant que la comédienne parle et assure les bruitages, sur un fond musical discret, le peintre esquisse sous nos yeux ses personnages, qui à la dernière touche de couleur prennent vie dans les marionnettes qu’Isabelle fait jaillir  d’un monticule de papiers blancs froissés, ou qu’elle incarne elle-même, comme le jeune empereur, avec toutes les nuances de voix adaptées, parfois travaillées techniquement.

  « J’ai eu envie de partager la grande joie et le trouble de regarder Benoit Souverbie dessiner en direct…Prêtez nous vos yeux et vos oreilles, laissez vous guider par le trait et par nos marionnettes de papier... l’art aura le dernier mot, celui de tous les possibles…dessine le soleil et il se met à briller….dessine moi qui sourit et mon cœur devient léger… » Déclare Isabelle Bach.

 Et de fait, pendant  une heure de spectacle, spectateurs grands et petits ont été subjugués par le jeu de la comédienne faisant écho aux coups de crayon et de pinceau de l’artiste…  Tous ont été sous le charme de cette merveilleuse histoire… dont je ne vous livrerais pas la chute en vous révélant « Comment Wang Fô fut sauvé » après que l’empereur l’ait condamné à mort pour l’avoir trompé sur la réalité du monde…   Sachez seulement que la fin est à l’image de tout le spectacle… Magnifique !

Je vous engage vivement à aller voir ce spectacle, et en famille.

C’est véritablement un  spectacle tout public.. Les adultes aussi aiment bien qu’on leur raconte de belles et magiques histoires…. !

Cathy De TOLEDO

 

 

 

 

18/05/2009 – Midi Libre

Evénement Saperlipopette...
Le public en redemande

Sauvé par un océan de jade

Comment Wang-Fô fut sauvé.

Miracle poétique de la Compagnie Mungo, D’Aniane. Présentée pour la première fois samedi, la pièce met en scène la comédienne Isabelle Bach et le plasticien Benoît Souverbie. Elle joue Ling, le disciple ; il est la main du maître, le peintre Wang-Fô se construit au fil du temps, des rencontres, de l’histoire.

Le vent dans les branches, le chant du crapaud, un cheval qui galope, une montagne à franchir dans la tempête de neige...chaque étape est une révélation. Au fusain et à l’encre, les paysages apparaissent sur le papier. Des feuilles qui crissent, voilà le destrier en 3D qui s’ébroue. Fou. Et voici la comédienne habillée d’un papier sur lequel le peintre dessine le soldat du palais impérial.

Geste clair, rapide. Le duo chemine, complice, pour un conte initiatique. Sous le chapiteau surchauffé par le soleil, nul ne bouge. Chacun retient son souffle. Attention captée, esprit saisi par les mouvements, le public entre dans le palais impérial. Wang Fô est condamné à mort. Un frisson d’effroi parcourt les bancs...Heureusement souffle la tempête sur l’océan de jade. A la fin du spectacle, le temps s’est arrêté. Les enfants bouche bée sont enchantés ; les  parents tourneboulés. Et la caméra d’Arte témoin de l’évènement a saisi chaque instant.

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La page du spectacle