Scénographie

Le roi s'amuse

Triboulet , une lanterne à la main est soucieux, il parle avec sa fille souriante et joyeuse
Triboulet et sa fille

Quelques indications


Au moment où Hugo écrit (1832), c'est la pleine bataille des romantiques qui "révolutionnent" le théâtre avec l’utilisation conjointe des espaces, intérieurs et extérieurs. On a néanmoins ici une unité de temps, tout se passe sur une journée. Au fil de la fable, on traverse la ville: du palais royal aux rues mal famées et ses bouges, en passant par les berges de la Seine. Cependant, on a deux catégories d’espaces: la “cour” et la "ville".

Pour la version “plein-air”, la cour serait représentée uniquement “en décor naturel”.
Ce peut être un monument de n’importe quelle époque. L’important est qu’il renvoie à une certaine historicité du pouvoir. Concrètement, je voudrais mettre devant une façade des acteurs portant des costumes contemporains et - au fil de la fable - mettre en perspective la noblesse du décor, sa résistance au temps, l’évidente matérialité de sa présence avec la précarité des logis séculiers.

Pour la version “en salle”, nous travaillerons sur les “ors” du théâtre avec une scénographie simple bâtie autour d’éléments en velours rouge à intégrer au pendrillonage de la cage de scène.

Dans tous les cas, pour toutes les scènes situées “en ville”, nous jouerions avec plusieurs constructions provisoires manipulées par les artistes et techniciens, pour interroger ce qui se passe “en coulisse” - au propre et au figuré - à la scène comme à la ville, dans la grande commme dans la petite histoire.

Ces bâtis devront affirmer leur côté éphémère, leur fragilité en tant que décor. Très légers, ces éléments s'installeront facilement et de façon ludique, à vue. Ce seraient des machineries en bois et toile peintes dignes des premiers temps du théâtre de tréteau.