Ce qui m'intéresse Fantazio in Article 11


Fantazio est un être étrange. Fascinant, un brin schizophrène. Le voir en concert, entouré de sa troupe de musiciens, c’est entrer dans un univers réjouissant et sautillant, balloté entre mille influences, propice à la communion collective. Un genre d’Elvis punk sauce contrebasse expérimentale, qui ne vit que pour atteindre un Graal, la « musique populaire », et qui n’a pas de mots assez durs pour vilipender ceux qui l’enterrent.
L'homme-contrebasse bâtit sa légende au gré de performances aussi déjantées sur le fond que dans la forme, au moyen d'une maîtrise inouïe du barrissement d'éléphant et d'un sens aiguë de la comptine enfantine remise au goût du jour rock ou punk. Trois ans après The Sweet Little Mother Fuckin' Show, l'énergumène revient avec un second pavé dans la mare de " la musique populaire ", celle-là même qui donne son titre à l'une des chansons manifestes de ce nouvel opus. Sombres rêves ou tendres cauchemars, son univers est une bouffée d'air, toxique pour les tenants du consensus, enivrante pour qui veut bien y prêter une oreille
Radioneo