Joe Lovano classic quartet

Voodoo / Joe Lovano

Joe Lovano © Jimmy Katz


Auteur d'une oeuvre impressionnante, tant par sa diversité que par sa sensibilité, Joseph Salvatore Lovano s'impose comme l'un des saxophonistes clés de la fin du XXe siècle. Après des débuts précoces avec l'orchestre familial emmené par son père “BigT” Lovano, Joe s'illustre dans les années 80 en compagnie du batteur Paul Motian et du guitariste Bill Frisell, au sein d'un trio particulièrement prolifique.

Avec ses pairs David Liebman et Michael Brecker, il entre ensuite dans la mémoire collective
pour un Saxophone Summit étourdissant (de 1996 à 2007). Ayant partagé les mêmes bancs de la Berklee School of Music de Boston et joué ensemble dans de nombreux groupes d'essence blues, Joe Lovano et son complice John Scofield se retrouvaient en octobre dernier, co-leaders d'un impressionnant quartet soutenu par Ben Street et Bill Stewart. Rappelons que Lovano a longtemps fait partie du groupe de Scofield (de 1989 à 1993)
et qu'ils ont participé ensemble au projet Scolohofo avec Dave Holland et Al Foster. Parmi les perles de la discographie du natif de Cleveland (Ohio, en 1952), notons également sa rencontre avec le légendaire pianiste Hank Jones : l'album Kids (Blue Note).

En 2007, l'opus est à juste titre sacré “Meilleur disque de l'année” par l'Académie du Jazz. Plus récemment, Joe Lovano et le trompettiste Dave Douglas signaient ensemble un premier disque enregistré live au Monterey Jazz Festival. Ce Soundprints est un hommage appuyé à Wayne Shorter, référence explicite pour toute une génération de jazzmen. Le Shorter des années 60, celui qui est mis en lumière dans le second quintet de Miles Davis, mais aussi l'actuel, véritable modèle pour son engagement créatif et son non-conformisme.
On pense également à l'énergie, à la puissance du duo Don Cherry et Ornette Coleman de la fin des 50's. C'est de fait l'un des terreaux sur lesquels a poussé Joseph Salvatore Lovano. Big Joe nous visite cette année à la tête de son Classic Quartet, entouré de Lawrence Fields (piano), Peter Slavov (contrebasse) et Lamy Estrefi (batterie). Joe : un quintal de souffle intemporel et moderniste à la fois.

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