OTH revue de presse

Over The Hills / Lars Danielsson

l'equipe d' Over the hills sur scène Bruno Tocanne, Bernard Santacruz, Alain Blesing, Rémi Gaudillat, Jean Aussanaire, Perrine Mansuy,Antoine Läng (CH), Olivier Thémines, Fred Roudet
l'equipê photo © Rémi Angeli

Pari gagné !

Ludovic Florin (*)  Jazz Magazine

"C’est complètement fou, alors allez-y !". C’est à peu près en ces termes que Carla Bley a donné son accord à Bruno Tocanne pour une reprise en formation réduite (seulement neuf musiciens) de sa pièce maîtresse, l’une des plus puissantes des années 1970, "Escalator Over the Hill". Le moins que l’on puisse dire à l’écoute de leur interprétation tourangelle, c’est qu’elle n’a pas eu tort de cautionner le projet !... Le son d’ensemble s’avère riche, multiple, puissant ; les solutions musicales procèdent de choix toujours judicieux ; enfin, l’enthousiasme et la générosité des musiciens (tous le sourire aux lèvres) gagnent irrésistiblement le public. Pour le dire d’une formule, "Over the Hills" a gagné son pari parce que cette formation donne à entendre l’œuvre originale autant qu’elle propose une œuvre autre !"
(*) Co auteur du livre sur Carla Bley "L'inattendu-e" - Festival Émergences,Tours


Une magnifique relecture

Xavier Prevost Le Bleu La Nuit / France Musique - Une magnifique relecture

"Une magnifique relecture d' "Escalator over the Hill", de Carla Bley & Paul Haines, hier soir à D'Jazz Nevers Festival. Carla Bley, qui jouait en seconde partie du concert dans le quintette de Steve Swallow, est venue sur scène féliciter chaleureusement les musiciens du collectif, et saluer le public en leur compagnie." Nevers Djazz Festival


Emotion!

Philippe Meziat  Jazz Magazine 

"Rarissime : la compositrice d'une oeuvre est présente lors de la reprise qu'en font neuf musiciens français un peu fous. Et elle vient sur scène à la fin pour saluer avec eux et les féliciter. Ça s'est passé hier soir à Nevers, aux alentours de 22 heures, quand Carla Bley est venue sur le plateau avec les protagonistes de "Over The Hills" qui venaient de reprendre à leur façon la matière musicale de "Escalator Over The Hill", l'opéra jazz que la blonde américaine avait produit et créé entre 1969 et 1972, dans des conditions un peu folles elles aussi. Émotion... J'ai écouté "Escalator" dix fois la première semaine, puis deux fois par semaine pendant six mois, puis au moins une fois par mois pendant cinq ans. Aujourd'hui il me faut au moins une écoute par an. Calculez. Je connais évidemment la chose par cœur. D'où une étrangeté hier soir : j'écoutais bien les musiciens qui, en direct et de merveilleuse façon, reprenaient à leur compte cette grand saga, mais en même temps j'entendais très clairement la version originale ! Alors de cette création, très bien chroniquée ici même par Ludovic Florin il y a quelques jours, je dirais seulement qu'elle m'a apporté ce bonheur encore une fois. Et puis juste une chose que je tiens à dire quand même : ils ont tous été formidables, mais mention spéciale à Antoine Läng, qui fait passer vers la fin le très grand frisson quand il vocalise le cri comme seul savait le faire Gato Barbieri lui-même" Nevers Djazz Festival


Passion et respect !

On entre dans le Festival Émergences par la grande porte, une œuvre de Carla Bley "Escalator over the hill" revisitée par une brochette d’instrumentistes réunis pour l’événement et introduite dans l’après-midi par une conférence de Ludovic Florin sur le sujet au Petit Faucheux. J’y découvre une Carla Bley, artiste majeure en son époque, véritable jonction entre tous les styles de musique pour aboutir dans le jazz à une formule unique et attractive à laquelle vont vouloir participer la crème des musiciens de l’époque… Au soir énorme travail offert au public avec la représentation en live des titres les plus forts de ce chef d’œuvre interprétée avec passion et respect ; il est indéniable d’y voir une écriture de la fin des sixties à la manière du Uncle meat de Zappa ou du Bitches Brew de Miles, mais restent la force des thèmes, la brillance dans leur interprétation, celle de ce little big band,« Over The Hills », en tournée pour en donner lecture. Bernard Santacruz, Jean Aussanaire, Olivier Thémines et leurs potes semblent unis comme les neuf doigts de la main, les neuf vies d’une lionne.

Festival Émergences - Tours


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