quintet madness tenors (création)

Madness Tenor / Stéphane Kerecki

les deux artistes en création sur la scène du centre chaplin
Lionel Martin et george Garzone © Jl Bertheau
« I’m not the master of the sax, George Garzone is »

Michael Brecker

Après sa folle échappée sur les terres barbelées du punk rock des Stooges (l’électrisant projet Bunktilt avec le ténor de légende Steve McKay, créé pour A Vaulx Jazz en 2014), Lionel Martin signe un retour au jazz le plus pur et le plus échevelé en invitant le saxophoniste des saxophonistes : Georges Garzone. 

Au sein de ce Madness Tenors, un impressionnant quintet de barons du jazz et des musiques improvisées (Mario Stantchev, Ramon Lopez, Benoit Keller), le sax extraverti et passionné du Lyonnais déploie toute l’envergure de ses ailes. Il démontre au passage qu’il a des racines.
Face à l’immense George Garzone, Lionel Martin peut-il faire autrement ? Saxophoniste et compositeur enseignant au Berklee College of Music de Boston (USA), Georges Garzone est le pilier du trio The Fringe fondé en 1972. Emule du souffle free de John Coltrane, l’Italo-américain a développé une étonnante et périlleuse approche de l’improvisation par “triades chromatiques”, une méthode présentée dans son DVD George Garzone & The Triadic Chromatic Approach. Des musiciens tels que Joshua Redman, Branford Marsalis, Seamus Blake, Mark Turner, Danilo Pérez ou Walter Smith III ont été ses élèves. Icône des saxophonistes, le parcimonieux Garzone apparaît néanmoins dans une trentaine d’enregistrements du jazz contemporain et auprès de musiciens tels que Joe Lovano, Michael Brecker, Dave Liebman, Jamaaladeen Tacuma, John Patitucci ou Paul Motian. Sous son propre nom ou avec The Fringe, il a réalisé quinze albums depuis 1978. 

La rencontre entre les principaux protagonistes de ce Quintet Madness Tenors remonte au printemps dernier. Au cours du festival Jazz Forum de Stara Zagora (Bulgarie), le pianiste Mario Stantchev (dont on rappelle qu’il est né à Sofia) se produit là à la tête d’un sextet au sein duquel il a invité Lionel Martin. Plus tard dans un club local, Lionel s’engage dans un boeuf tellurique avec George Garzone, également au programme du festival. De ce moment de folie naîtra le projet Madness Tenors. Le maestro Mario Stantchev en est, bien sûr (avec quelques compositions), car là où il y a du plaisir, il y a Mario. Une histoire de dingues.