Propos sur SHiNMu

SHiNMu

anna Atoyama semble e^tre envahit par une couleur bleutée qui descend le long d'un tulle
Entre rêve et réalité © Jl Bertheau
Que signifie « SHiNMu » ?
C’est une association de deux mots japonais que j’ai créée, cela veut dire «rêves profonds». Je voulais évoquer le thème central qui anime cette nouvelle création, celui des rêves, de l’inconscient. Le rêve est une expérience à la fois très personnelle mais aussi très universelle. Aborder le sujet de l’inconscience en utilisant le langage du corps, à travers un processus créatif collectif, c’est l’ambition de « SHiNMu ».

Quelle est votre intention à travers ce spectacle ?

Je souhaite pousser l’expérimentation de court-circuiter l’intellect et le mental un peu plus loin, en partant sonder les inconscients individuels et collectifs. Ces derniers ne sont pas d’une approche aisée, ils se débusquent toutefois en fouillant dans les rêves dont nous sommes capables de nous souvenir à notre réveil.
«SHINMU» emmène le spectateur flotter dans un univers irréel, beau, poétique, et parfois violent, assis dans une barque dérivant sur le fleuve de son inconscience. Un monde imaginaire, même fou, que le spectateur aura l’impression d’avoir rêvé. Je souhaite provoquer chez lui, à l’issu de l’expérience, le sentiment d’une richesse intérieure immense et inépuisable, d’un monde de possibles et d’une sensation d’être chacun lié à l'autre par une énergie fondamentale.

Quel a été votre processus de création ?
J’ai l’habitude de travailler à partir du vécu de chacun, des histoires individuelles de danseurs, que je considère comme un cadeau précieux. Pour cette création, je me suis également entourée d’autres sources de réflexion, d’inspiration. Par exemple, j’ai récolté grâce à un questionnaire proposé à une cinquantaine de personnes, leurs rêves les plus marquants ainsi que l’expérience de leur inconscient. De même, j’ai été à la rencontre d’un psychanalyste, à l’écoute de son expérience et ses conseils. 
Afin d’immerger totalement le spectateur dans le spectacle, j’ai collaboré avec deux artistes venus du monde du numérique, spécialisés dans la 3D et le mapping, ainsi que d’un compositeur et d’un technicien du son qui ont mis en place tout un univers sonore spécifique.