Centre Culturel Charlie Chaplin de Vaulx-en-Velin

 un spectacle où les comédiens ne parleraient pas mais penseraient. Et ces pensées deviendraient accessibles au public. Qui s’y reconnaîtrait... ou non. Mettre en scène, en son et en image les pensées, c’est comme pénétrer un territoire caché, peut-être la dernière Terra presqu’ incognita que la science de l’homme connaît.

Dans BULLES, il s’agit de faire entendre aux spectateurs des pensées, qu’elles soient banales, quotidiennes ou bien encore inavouables ou secrètes. De s’amuser aussi à questionner ce qu’est une pensée, comment elle se crée, voire disparaît, comment elle peut être nommée “unique” ou “singulière”...
Chercher dans le travail d’écriture puis de mise en scène, comment elle circule...
Les textes ont été écrits en s’inspirant de paroles réelles collectées sur le campus, puis retravaillés dans une composition musicale.
Lors des représentations, la proposition était double. En journée nous sommes allés “penser à voix haute” sur  e campus (bibliothèque, Déambulatoire, sorties des cours etc... ). Les comédiens, anonymes et muets, dans un rapport de grande proximité, laissaient entendre des pensées diffusées par un système sonore caché sous leurs vêtements.
Bribes de cerveau restituées sur les lieux même de leur collecte.
En soirée, le public assistait à une “chorégraphie mentale” dans le théâtre transformé en une sorte de “Cerveau à air libre”. Les comédiens incarnaient les pensées en mouvement : neurones, dendrites, synapses, naviguant dans le corps calleux, l’aire de Broca, glissant entre les lobes temporaux etc....
Autant de connexions se produisant au rythme des textes diffusés dans cette boîte crânienne “artisanale”.
L’intérêt pour les spectateurs qui ont participé à la collecte est double : assister à une représentation en tant que telle, mais aussi, dans le secret de leur for(t) intérieur, de savoir qu’ils ont participé à cet événement, et de voir comment ce qu’ils ont pu dire a été retranscrit et réinventé. Assister et collaborer ainsi, depuis ses débuts, au processus de création artistique.
Pour les autres spectateurs, l’intérêt, outre le moment lui-même, est d’assister à la représentation d’un paysage mental à partir d’un paysage réel, que pour la plupart ils côtoient quotidiennement, ou, pour d’autres, qu’ils découvrent.