le conte

Rosaspina

une exploration sous marine.
Rosaspina, bientôt l'accouchement
Et naquît une petite fille et elle fut appelée Rosaspina.  Sept fées furent invitées à la fête et offrirent à l'enfant les dons les plus désirables : beauté, intelligence, vertu. Et la huitième fée ? Pourquoi ne fut-elle pas invitée ?  À son arrivée le ciel se fit sombre et la fée prononça des paroles que personne ne voulait entendre : “la petite se piquera un doigt et s'endormira”. Ainsi toute chose révèle lumière et ombre, sa propre vitale imperfection. Et alors que Rosaspina va à la rencontre de son destin pour grandir, un roi et une reine apprennent ce qu'aucun sommeil ne peut dissoudre, aucune épine ne peut faire oublier…

Une version douce et visionnaire de la Belle Au Bois Dormant, pour parler avec la profondeur et la légèreté du conte de fée, pour rire d'un rien et donner voix à des grandes questions, et puis surprendre et puis se laisser tomber et puis dire la rage et la peur et tout l'amour, et se faire tout petits et puis exagérer, s'amuser, ça oui, et à la fin faire de l'ordre, l'ordre exact du coeur.  L'histoire de Rosaspina est représentée avec simplicité, dans le style de la compagnie qui associe scénographie soignée et jeu d'acteur étonnant. L'approche comique et l'usage d'un langage simple accessible aux plus jeunes proposent une vision théâtrale émotive, évocatrice et métaphorique afin de s'approcher au plus près du conte.

“Les contes sont vrais. Pris dans leur ensemble, les contes relatent les événements humains répétés et toujours variés, ils proposent une explication générale de la vie. Nés en des temps lointains et conservés jusqu'à nous dans le lent ressassement des consciences ; ils sont le catalogue des destins qui peuvent se présenter à un homme, à une femme, surtout dans la tranche de vie qui correspond justement à la mise en forme d'un destin : la jeunesse, depuis la naissance jusqu'à l'éloignement de la maison, aux épreuves pour devenir adulte, puis, quand on a enfin mûri, pour se confirmer en tant qu'être humain.”
Italo Calvino