intentions

Monstres

avecson annorak et ses lunettes de soleil ,ambiance de boîte de nuit
fête...
Note d’intention
Dans ce monologue, Nelly donne vie aux multiples personnages qui hantent son imaginaire.
La scénographie : Un espace scénique en suspension, celui de la chambre de Nelly qui se déforme au gré de son imagination, un lieu intime, traversé par toutes ses vies possibles.
Dans le spectacle, la scénographie, la lumière, la vidéo et le son dialoguent en permanence avec Nelly, ils deviennent ses partenaires de jeu. Ils précèdent, suivent, ou accompagnent les situations créées, en transformant et déformant peu à peu l’espace et le temps.
Le lieu connu et rassurant de la chambre devient alors étrange et dangereux, débordant petit à petit sur la réalité du monde extérieur. Tous ces légers décalages de l’espace, de la lumière et du son, donnent à voir et à entendre la part essentielle et nécessaire du rêve face aux difficultés du réel.

extraits
«  Non mais, vous l’avez vu? Non, vous le voyez pas. C’est vrai qu’il est tout petit. Quelques jours à peine. Petit, petit, mignon comme tout, qui ronronne comme un chaton, un petit ourson, un petit tic-tac de petite horloge, avec des petits pieds, des petits poings, des petits yeux, des petits cheveux tout collés sur sa petite tête d’artichaut. Petit, minuscule, mais qui prend toute la place. Dans MON lit! Mon Dieu. Qu’est-ce que j’ai fait? Qu’est-ce que j’ai fait? »

« Oh, regarde, tu vois le ciel au-dessus de nous, avec toutes ses étoiles, c’est joli… Mais là, sur le toit des maisons d’en face, je vois un ange qui passe et ça me donne une idée! Voilà, j’ai qu’à raconter qu’un ange est venu me voir et paf, j’avais une brioche dans le four. C’est déjà arrivé ce genre de truc, non? Mais l’ange qui passe s’arrête et dit :
Ange qui passe : Si j’étais toi, je dirais pas ça. La dernière fois qu’on a sorti la même bêtise, ça c’est très mal terminé. Et pendant qu’on y est, je peux te poser une question?
Nelly : Heu… oui.
Ange qui passe : Qu’est-ce que tu veux, toi, dans cette histoire?
Nelly : Ben… Je sais pas.
Ange qui passe : Ben, voilà, c’est ça le problème. »

Bande d’Art et d’Urgence propose ses créations en décentralisation, afin d’ouvrir la représentation au plus grand nombre et de partir à la rencontre d’un public souvent absent ou éloigné des théâtres.
Tout en préservant l’exigence et la qualité artistique du spectacle, nous investissons toutes sortes de lieux dans lesquels nous proposons des formes théâtrales adaptées, légères et autonomes.
L’expérience de la décentralisation en tournée dans les centres de vacances de la CCAS (Caisse centrale des activités sociales du personnel des industries électriques et gazières) avec Alphonse de Wajdi Mouawad (en août 2011 et février 2012) a été très forte et nous a permis de nous confronter au  public autrement.
Les représentations se déroulaient dans des lieux souvent insolites, parfois improbables ; Des rencontres artistiques autour du spectacle, ainsi que la possibilité pour les adolescents de participer au montage, ont permis de créer un lien fort entre l’équipe artistique, l’équipe d’accueil et le public.