Intentions

Le vol du rempart

a la limite de la chute
une photo de Seb Armengol
Après plusieurs rencontres entre les artistes, une première résidence a lieu du 27 au 31 décembre 2011, à la gare à Coulisses dans la Drôme.
Un spectacle où il est bien question de ramper, de voler, bref de s’extirper par tous les moyens. Et s’il faut employer les chemins les plus extrêmes pour avoir encore une chance de passer le rempart qui nous sépare de l’infini, alors oui !
L’objectif de cette première résidence était de créer une maquette de 20 minutes, présentée le 5 janvier 2012, à LA ROUTE DES 20, au Théâtre THEO ARGENCE de St Priest.
La deuxième résidence se passe au Grand Pré, à Saint Brieuc, en Bretagne, du 2 au 22 avril 2012.
Les artistes partent de la matière trouvée en amont, puis continuent à explorer.

L’idée est de se concentrer sur une disposition plutôt frontale.

Qu’est-ce qu’on peut y faire, quand une frontière a du sens pour l’un mais pas pour l’autre ? Qu’est-ce qu’on fait ? On s’engueule, on en rie, on contourne, on détourne, on essaye de pas trop se foutre sur la gueule, on avance, on parlemente, on abandonne et on recommence.

Des limites sont déjà tracées, d’autres se tracent encore. On veut passer la limite pour pouvoir rencontrer l’autre, pour mieux se découvrir à travers l’autre. Ça n’est possible qu’en passant la limite. A un moment, il faut se mettre en danger, à un moment il faut relâcher la garde pour que la vie s’exprime. Il s’agit d’amour, de voyage en tant que chemin de vie, d’hommes du monde, et d’apparences trompeuses. Il s’agit de savoir qu’on peut parcourir la terre et mourir, pour reconnaître qu’aujourd’hui maintenant, on en fait partie.

Ils présentent une étape de travail devant le public le 13 avril , dans le cadre du festival LES MOUETTES, organisé par la Cie Galapiat.

Qui peut nous limiter, nous qui venons des étoiles, c’est aussi tragique qu’inacceptable que d’absurdes barrières de papier suffisent à nous arrêter. C’est comme ça, alors la moindre des choses c’est que ça nous fasse marrer. On en rampe pour passer mais c’est pareil de l’autre côté, peu importe le côté, au bout d’un moment c’est pareil. On en vole mais on en revient aussi fort que la gravité nous adore. On en crie de rage, de désespoir et de folie car faut que ça sorte d’une manière ou d’une autre et quand le corps ne peut pas traverser la ligne, c’est la voix qui s’en charge. La voix traverse les parois et projette notre âme par le ventre, et le ventre c’est là où naissent le courage et les enfants.

La résidence suivante se passe en Ardèche, à la Cascade, à Bourg saint Andéol, du 4 au 25 mai 2012.
L’équipe est par moment au complet, puisque seront présents la costumière, l’éclairagiste et le sondier. Les artistes continuent à creuser, à chercher, à approfondir, à imaginer, à s’inspirer, à essayer, à tenter. D’un point de vue matériel et construction technique également, le travail avance. Enfin, ils se concentrent cette fois sur un travail circulaire.

La solitude elle, elle est là, là partout, elle est déjà là rien que pour donner du relief aux moments qu’on passera ensemble… ça aurait bien pu s’appeler « des solitudes » comme de majestueuses solitudes en gravitation autour d’un ensemble idéal qui se réalise parfois, sans qu’on sache si c’est grâce à nos efforts ou grâce à la chance qu’on a réussi à attendrir quelques instants. Et nous, on la montre cette solitude propre à chacun de nous autres, interprètes de la poésie de la peau du dos, interfaces de chair entre ailleurs et ici, chercheurs d’or imaginairement réel, voleurs de sensations à la matière brute.
Nicolas Bachet, alias Georges.15/07/2012

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