Elaine Ran La Fin des Super Héros, une peinture de Cornélie  Statius Muller
Elaine Ryan © Cornélie Statius Muller
La Fin des Super-Héros n’est pas un spectacle adulte mais pour adultes.
Mister Fantastic, ancien Super-Héros, l’Homme-Caoutchouc, a des facultés très spéciales : il a les membres qui se rallongent à volonté, tous ses membres… Comme il n’existe pas de comédien présentant ces possibilités physiologiques très spécifiques (je l’ai cherché même à Hollywood), j’ai dû le construire. Mon acteur principal est donc une marionnette de taille humaine.

Ainsi, je me sers d’un personnage du roman drôle et tendre de Marco Mancassola, « La Vie Sexuelle des Super-Héros », pour décrire le processus que certains d’entres-nous reconnaîtront qui est celui de tomber éperdument amoureux sachant que l’histoire ne peut conduire qu’à la perte du sens, des sens… Malgré ses supers pouvoirs, le doute s’immisce en lui comme un ver dans une pomme. Mais cet amour absolu lui permettra de toucher à l’universelle perception de l’hyper conscience des choses, et de nos manques.

Des leitmotivs de films accompagnent les scènes pour aiguiser les moments d’angoisses et caresser ses confidences intimes.  Mister Fantastic emprunte parfois même quelques pensées à William Shakespeare, Stig Dagerman ou Edward Bond (à ne pas confondre avec James). En fait, il ne s’interdit rien.

Cornélie Statius Muller


Mister Fantastic :
« Les pupilles d'Elaine brillent telle l'entrée d'un passage secret. Elaine, j'ai l'intuition de l'Histoire de ton visage et de ton corps. Une Histoire antique de grandeur, de misère effrayante, d'hommes et de femmes partis d'un autre continent un siècle et demi plus tôt. Ils avaient aimé, rêvé et désiré, ils avaient fait l'amour, haleté l'un contre l'autre et cultivé le souvenir de la verte Erin, et peut-être avaient-ils tué, engendré d'autres vies, une génération après l'autre, des strates et des strates d'humanité qui se sont déposées dans ce corps que je serre à présent, dans cette bouche que j'embrasse, dans ce regard où je sombre… »