extrait et intentions

La boîte à rêves





La boîte à rêves est une série de pièces chorégraphiques courtes, terrain de rencontre entre danse, poésie, musique, jeux d’images et de lumières. L'ensemble est rendu cohérent par le fil narratif tenu par la comédienne Sophia Johnson : la « Boîte à Rêves », c'est la communauté éphémère formée à l'instant de la représentation par les artistes sur la scène, le public dans la salle, et les techniciens présents. Tous ensemble, ils rendent possible l'utopie du spectacle, et tous ensemble se retrouvent pour faire vivre l'imaginaire dans une aventure collective !


A partir de cette piste, Isabelle Magnin évoque la nécessaire liberté de l'imaginaire, de sa
fonction de contre pouvoir et de la place qu'il a dans l'invention de « demain ». Pour la danse, le métissage des langages chorégraphiques et la transversalité des formes artistiques mises en jeu est un axe majeur de Grand Bal. Ici, les interprètes de ce dialogue chorégraphique sont deux danseurs de hip-hop (Santiago Codon Gras et Nacim Battou) et unedanseuse contemporaine (Schéhérazade Odin), tous trois en relation étroite avec la comédienne.


Le mouvement répond ou précède les textes traitant du rêve, de la créativité et de l'inventivité. Le spectacle est conçu un peu comme un puzzle. Chaque tableau chorégraphique est donné complètement à voir, ou n’est livré que partiellement.
Le jeu alterné du révélé et du suggéré sollicite intensément l’activité créatrice de chaque
spectateur à même de recomposer ce qui n’a été que « entrevu », « dissimulé », « entendu ». Ces perceptions ouvriront des espaces de rêve, de jeu, de poésie qui naissent de l’interaction de l’univers des artistes et celui du spectateur.

Dans version « in situ » des Haïkus, tout était donné à voir et la danse invitait à regarder le lieu où elle se déployait avec un regard nouveau. Ici c’est beaucoup avec la lumière qu’elle joue : les corps des danseurs sont sculptés, révélés, transformés, imaginés en fonction des sources lumineuses et des dispositifs mis en place dans tout le lieu de la représentation.
Quelle place aujourd'hui pour l’imaginaire individuel et collectif ?
Le sujet est traité avec légèreté et profondeur, gravité ou sourire, permettant à chacun de
déployer sa capacité à rêver et à répondre à sa manière à cette question!
Tu marches sur un fil?
Le fil du temps?
Celui d'Ariane?
Le fil de tes pensées t'emmène au-delà du monde?
Tu rêves de tous les possibles...