intentions

L’Ogrelet

dans la nuit les loups hurlent
les loups hurlent
Une pièce transparente, sans murs, nous permet de voir à travers des parois imaginaires, comme dans des dessins d’enfants. Une estrade inclinée vers le public, délimite exactement le plancher de la pièce et cache quelques surprises dans le vide situé dessous.Au fond, une porte sans montant, fixée au plancher, s'ouvre et se ferme en laissant entrer les comédiens et la lumière du soleil et de la lune.
Des trappes se soulèvent, des petites chaises et une table débouchent du dessous créant dans l’espace une cuisine, une autre s'ouvre et, apparaît un coussin, du trou-tiroir sort une couverture et nous sommes dans une chambre à coucher.
Une autre encore fait apparaître un miroir, le comédien puise de l’eau sous le plancher pour se laver le visage et voici une salle de bain.
Du plafond, au centre de la pièce, apparaît une lampe, en avant scène, une fenêtre descend soutenue par des fils, comme une balançoire, pour délimiter le mur de la façade imaginaire de notre maison, maintenant achevée.Deux arbrisseaux sont plantés en un geste comme des lances jetées sur les planches situées sur la scène,en face l'estrade ; ainsi, en un instant, l’espace extérieur a été dessiné : maintenant la maison est dans le bois.
La simplicité, la transparence et la vitesse d'assemblage des images déterminent le changement de l’espace, et nous permettent de voir en même temps l’intérieur, l’extérieur, le temps qui passe et qui change : le jour, la nuit, la chaleur de la maison et le froid dans le jardin quand il neige juste sur les arbres.
La chorégraphie « figurative » de l’espace permet aux images de parler avec une fluidité analogue à la vitesse des mots du récit. Les lumières, les actions, les mots et les objets, tous les éléments s’harmonisent dans une partition à écouter avec les yeux en plus des oreilles. »
Marcello Chiarenza