Fantazio
Fantazio / David Lafore / Bal
Ce qui m'intéresse Fantazio in Article 11
Fantazio est un être étrange. Fascinant, un brin schizophrène. Le
voir en concert, entouré de sa troupe de musiciens, c’est entrer dans un
univers réjouissant et sautillant, balloté entre mille influences,
propice à la communion collective. Un genre d’Elvis punk sauce
contrebasse expérimentale, qui ne vit que pour atteindre un Graal, la
« musique populaire », et qui n’a pas de mots assez durs pour vilipender
ceux qui l’enterrent.
L'homme-contrebasse bâtit sa légende au gré de performances aussi
déjantées sur le fond que dans la forme, au moyen d'une maîtrise inouïe
du barrissement d'éléphant et d'un sens aiguë de la comptine enfantine
remise au goût du jour rock ou punk. Trois ans après The Sweet Little
Mother Fuckin' Show, l'énergumène revient avec un second pavé dans la
mare de " la musique populaire ", celle-là même qui donne son titre à
l'une des chansons manifestes de ce nouvel opus. Sombres rêves ou
tendres cauchemars, son univers est une bouffée d'air, toxique pour les
tenants du consensus, enivrante pour qui veut bien y prêter une oreille
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