Une création musicale contemporaine

La composition de Marc Lauras, les sons qu’il tire de son violoncelle, viennent prolonger le récit et solliciter l’imaginaire des auditeurs.
Ce minutieux tricotage entre les mots et les sons donne vie au conte en concrétisant de façon originale l’univers de ces fourmis : leur travail, leur agitation, leur engouement pour le langage parlé, leurs points de vues, leurs affrontements... les interventions de la fée.
C’est aussi un espace de jeu avec la voix qu’offre cette histoire : quoi de plus savoureux, de plus ludique que l’apparition des mots quand
ils se forment dans la bouche, se frottent, s’articulent avant de prendre tout leur sens.
Sans oublier les séquences où se multiplient chez les fourmis les talents d’oratrice, de cantatrice, de conférencière…

Un spectacle

Dans lequel se conjuguent étroitement le jeu, la musique et l’image. Ce conte situe l’action dans un environnement de terre, d’humus…

Pour recréer cet univers, nous avons invité une plasticienne, Cécile Saimond, à imaginer un espace visuel représentant une végétation
luxuriante qui évolue au cours du récit.
Sans chercher à illustrer l’histoire (il ne s’agit pas d’animation : les fourmis ne sont pas figurées !) mais jouant insensiblement des
variations du dessin, des couleurs, des lumières, elle amène le  spectateur, à l’instar des protagonistes, au coeur de ce monde.
Les objets, les accessoires supports du jeu, contribuent eux aussi à la théâtralisation de ce conte, en offrant, par des changements d’échelle
et diverses utilisations, d’étonnantes représentations de ces insectes.

Le récit, en concordance avec la musique et l’image, passe insensiblement de l’adresse au public au jeu en situation, proposant une palette d’émotions où implication et distance peuvent
s’entremêler, laissant aux spectateurs libre choix d’interpréter cette histoire.