presse

L'Avare

Harpagon critique on fils d'être trop propre
Harpagon
Ainsi de l'Avare par la compagnie Tàbola Rassa, mêlant avec talent le texte classique et la manipulation d'objets. La pièce de Molière est reprise dans son intégralité, à un détail près : l'or, si cher à Harpagon, est remplacé par l'eau. En guise de personnages, sur une table de quelques mètres de long, les manipulateurs animent des robinets dont la forme et la matière sont en référence directe avec les différents traits de caractère : Harpagon est un vieux robinet en cuivre, Cléante est chromé, drapé d'une étoffe pourpre. Ingénieux et drôle, l'Avare est prétexte aux digressions les plus loufoques, où les deux comédiens se mettent eux-mêmes en scène, n'hésitant pas à employer anachronismes et apartés.
Libération

" Ces accessoires de plomberie deviennent pourtant extraordinairement expressifs entre les mains des deux manipulateurs qui donnent vie et voix à ces bouts de tuyaux drapés de toiles colorées, campant Harpagon, Cléandre ou Anselme. Quel aisance sur scène, et quel tour de force de nous faire pareillement rire avec ce classique"
Tribune de Genève

"Les objets acquièrent une réelle dimension dramatique. Ils couchent, pleurent ou jurent au gré d'un texte d'autant plus efficace qu'il parodie affectueusement son original, usant à dessein d'un champ sémantique aquatique récurrent.
Le Courrier

La sécheresse de coeur d'Harpagon devient magnifiquement imagée, de même que les élans passionnels et les peines des autres personnages. Tout devient prétexte à rétentions, fuites, giclées...
Il y a dans cette capacité à donner vie et caractère à du simple matériel de plomberie, à peine habillé de quelques bouts de tissus et d'effets de lumière et de musique, quelque chose de fondamentalement magique"
Le Temps

« C’est quand la magie déborde des limites de la scène que se produit l’étincelle. Alors l’émotion née de l’art avec un grand A fait lever le public de leurs sièges. C’est ce qui est arrivé avec « L’avare », un grand spectacle présenté pour la première fois à l’occasion de la clôture de cette édition du festival.
La désertification progressive fait de l’eau un des trésors de notre monde. Partant de cette idée, le spectacle devient une fête, un prodige de grâce et de subtilité, un énorme festin pour les spectateurs qui reçurent cet « Avare » comme on reçoit un jet d’eau fraîche un jour de grande chaleur. »
El norte de Castilla

"... L’eau tout comme l’argent est un bien précieux qui engendre avares, usuriers et autres espèces de misérables.
Une adaptation réussie du texte et deux efficaces manipulateurs-interprètes mettent en exergue une amusante comédie où défilent des Harpagon, Cléante, Elise, Valère, Mariane, Anselme valets et commissaires, tous plus humains et variés les uns que les autres, convertis en robinets dotés d’une très louable capacité d’expression et d'une personnalité toujours ajustée au personnage original..."
Jordi Jané, journal AVUI, Barcelona