Keiji Haino, sur scène, entouré de ses pédales d'effet
Keiji Haïno d'après Nippop
À mi-chemin entre un sorcier transgenre débarquant du Japon médiéval et une figurine kawaï tout droit sortie d’unmanga de cape et d’épée, Keiji Haino est un défi à la génétique doublé d’une preuve de la répartition inégale des talents en ce bas monde.

Présenter l’idole et son œuvre pour le fan et simple mortel que je suis relève d’une mission à la fois impossible etcathartique… Je vais tenter un truc.

Keiji Haino explore (depuis plus de 40 ans) les ressources du “son”, les accidents pouvant mener à la transcendance : un genre de démarche expérimentale pure qui s’étend jusqu’à la vie quotidienne. Guitariste insensé, vocaliste vaguement anthropomorphe, une performance de Haino s’apparente davantage à une cérémonie, une expérience qu’à un concert. Du rock à la musique improvisée, du minimalisme le plus austère au psychédélisme foisonnant, parfois bruitiste, sa musique se caractérise par une charge émotionnelle inouïe. Baroque, épique, héroïque et totalitaire : Haïno est l’Artiste par excellence.