le groupe  joue style class
le groupe
Direction Survet évolue dans la complexe galaxy électronique, façonne un rock progressif spécial à l'aide de guitare double-manche blanche, samplers, batterie et super synthétiseurs wurlitzer MS 20, navigue tranquillement dans la voie lactée lumineuse, onirique et féodale.

Les expérimentations ont commencé en 2004 quand Gandalf a ramené ses synthétiseurs et Lucas ses claviers des années soixante-dix. Stéphane a électrifié sa mandoline et Seb a commencé à lécher sa batterie. L’ambiance était étrange, mais au final, personne n’était choqué par ce qui se passait…Cela semblait complètement normal et naturel de se retrouver tous là à jouer ensemble, comme si ça devait se faire et indépendamment de notre volonté.

Steph s’est mis à baver, et on a tous très bien compris de quoi il s’agissait. La substance l’avait pénétré et avait pris le contrôle(ou il lui avait laissé prendre le contrôle) sur son être. Le son devenait une sorte de grosse partouze mais avec des animaux jamais vus et surtout une écoute phénoménale.


Lucas a alors compris et a enclenché son enregistreur à cassette pour enfant.Seb et lui n’arrêtaient pas de se mater et semblaient bénéficier d’une osmose rythmique amoureuse.


On se rendait bien compte qu’une bulle se formait autour de nous. Elle nous protégeait, même si on ne lui avait pas forcément demandé d’être là. Du coup, Gandalf en profita pour nous livrer l’intimité de ses découvertes sonores et steph n’eut plus aucune gêne à se dépoiler complètement et nous laisser voir des replis insoupçonnés de sa texture. Lucas et ses envolées nous faisait frissonner et Seb qui tenait le rythme fermement obligeait la substance à évoluer. On se sentait comme des frères, et bien sûr on renouvela l’expérience plusieurs fois, et sans trop en parler autour de nous.

Steph décida carrément de se faire construire une mandoline guitare électrique et gandalf perfectionna ses machines.

On avait pris l’habitude de regarder un manga("Lain") avant chaque impro pour mieux nous souder de la même influence. Toutes ces expériences nous avaient fait découvrir un sacré paquet de sensations dont on n’avait plus du tout honte.
Puis certains sont arrivés avec des compos et chose étrange, ça ne pulvérisa pas la substance et la communion, mais amplifia encore plus le plaisir. Ce rock progressif qui sortait de nos sexes était tout neuf, et notre soif grandissait. La transe se mêlait d’une narration contemplative : on regardait le film qu’on était en train de fabriquer.
C’était comme être dans le même rêve, on avait juste besoin d’électricité. Tout ça était trop beau pour être vrai…

La seule chose qui commença à nous faire obstacle était qu’on avait besoin de travailler à l’extérieur de la bulle pour se nourrir et se loger. Cela ne nous laissait pas assez de temps pour nous voir et notre santé mentale en dépendait. On commençait à devenir timbrés, et on arrivait de moins en moins a atteindre ce moment de plénitude intense qui nous rendait notre équilibre.

Alors on a d’instinct tous pensé à partager notre plaisir sacré et le vendre. On avait juste besoin d’une salle pour nous protéger en cas de pluie, d’électricité et bien sûr de gens qui soient prêts à payer pour partouzer avec nous. Les premiers essais furent plutôt encourageants, et on aimerait bien pouvoir poursuivre le trip avec vous, si vous le voulez bien.