les trois artistes posent au balcon d'un théâtre
David Krahauer, Fred Wesley, Socalled
Une collaboration sans précédent entre trois visionnaires culturels : David Krakauer, champion de la musique klezmer et clarinettiste de renommée mondiale; le légendaire tromboniste et arrangeur funk Fred Wesley, célèbre pour son travail avec James Brown et George Clinton, et le renégat hip-hop et architecte du beat, Socalled .

Abraham Inc annonce une époque où les frontières s'érodent, le respect mutuel est évident, et des traditions musicales peuvent frapper de plein fouet sans concession ni appropriation. Soutenue par une section de cuivres trois pièces dirigées par Wesley et d'autres musiciens qui collaborent fréquemment avec Krakauer et Socalled - et le résultat est une soirée dansante klezmer-funk tous azimuts !

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David Krakauer


Le clarinettiste David Krakauer dégage une émotion brute doublée dʼune jovialité débordante, sous lesquelles se nichent un esprit infatigable, de lʼhumour et de la générosité. Ses enregistrements, bestsellers, classiques ou Klezmer, témoignent dʼun son brillant, au service de la virtuosité et de lʼimagination. Krakauer est régulièrement invité à se produire en soliste avec les meilleurs orchestres et ensembles de musique de chambre du monde.

Ainsi, au cours des dix dernières années, on lʼa vu aux côtés du Quatuor à cordes de Tokyo, du Quatuor Emerson, du Quatuor Arditti, du Brooklyn Philharmonic, de lʼOrchestre de Phoenix, du Sinfonieta dʼAmsterdam et en compagnie de beaucoup dʼautres.

Parmi ses prestations de solistes les plus remarquables, on citera son interprétation de lʼexigeante Sequenza de Luciano Berio, donnée au 92nd Street Y de New York devant de nombreux critiques américains et même en présence de Berio lui-même. Krakrauer et le Kronos Quartet, avec sa riche diversité stylistique, ont participé à lʼenregistrement, très acclamé de « The Dreams and Prayers » of Isaac The Blind dʼOlsvado Golijov, sur le label Nonesuch, sorti au printemps 1997. La revue Time Out a classé le disque parmi les dix meilleurs de lʼannée. Le New York Times a salué le jeu « particulièrement éblouissant » de Krakauer, qui « lorsquʼil empoigne et tord la note, donne de véritables frissons ».

Chef de file de la nouvelle vague Klezmer, David Krakauer parcourt le monde avec son ensemble Klezmer Madness, proposant une forme moderne de musique Klezmer qui, né dʼun choc entre lʼancien et le nouveau monde, mélange, à parts égales, anxiété profonde et joie débridée.

La discographie de David Krakauer témoigne des meilleurs enregistrements de la musique Klezmer de la dernière décennie. Il a enregistré 4 disques chez Label Bleu. « The Twelve Tribes » a gagné le Prix des critiques de disques allemands et « A New Hot One » a remporté le Diapason dʼOr. « Klezmer N.Y » (1998) chez le label Tzadik de John Zorna a mis en valeur sa suite visionnaire « A Klezmer Tribute to Sidney Bechet » écrit pour fêter lʼanniversaire du centenaire du grand clarinettiste de la Nouvelle Orléans.

Toujours dans la mouvance Klezmer, sa discographie inclut aussi lʼinnovant « Rhythm and Jews » (Piranha/Flying Fish) et « Jews with Horns » (Piranha/Green Linnet), enregistrés par Krakauer pendant les sept années passées comme clarinettiste au sein des Klezmatics. Il a collaboré à lʼenregistrement du disque « In the Fiddlerʼs House »(Angel) et a participé à un show télévisé de la chaîne PBS en compagnie du violoniste Itzhak Perlman et des Klezmatics.

Son dernier disque compact « Bubbemaises : Lies My Gramma Told Me » enregistré en collaboration avec « beat architect » Socalled, apporte à la musique Klezmer un second souffle.De nombreux articles sur Krakauer ont paru dans le New York Times, Télérama, Le Monde, Jazziz, Dowbeat, Jazz Times, The International Herald Tribune, Trad and Chamber Music magazine. David est aussi un pédagogue mondialement renommé, professeur de clarinette et de musique de chambre au Manhattan School of Music, Mannes College of music , NYU et the Bard Conservatory of Music.

David Krakauer travaille sur de nouveaux projets dont « Akoka », avec le violoncelliste Matt Haimovitz (autour du « Quatuor Pour la Fin du Temps »).
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Fred Wesley


Ancien directeur musical de la section cuivre du pape de la soul James Brown, le tromboniste Fred Wesley aura été l’accompagnateur le plus célèbre du monde, orchestrant les rythmes sinueux, les solos tout d’audace et de précision qui ont façonné le funk.

Il débute sa carrière professionnelle dès l’âge de 12 ans au sein du big band que dirige son professeur de musique E.B Coleman, et se retrouve bientôt à jouer sur la scène R&B locale. En 1967, fraîchement diplômé de l’école de musique des forces armées, et libéré de ses obligations militaires, il crée son propre groupe, Mastersound, qui fait fusionner R&B et hard bop. Mais celui-ci périclite moins d’un an plus tard. Wesley est alors contacté par Waymon Reed, le trompettiste de James Brown qui recherche un tromboniste. Il accepte aussitôt de les rejoindre. Ainsi il a joué sur quelques titres historiques, tels que Say It Loud (I'm Black and I'm Proud), Licking Stick et Mother Popcorn.

On ne soulignera jamais assez ce que lui doivent les grands classiques du funk, notamment Black Caesar, Slaughter's Big Rip-Off, et The Payback : entouré, entre autres, de Maceo Parker et Bootsy Collins, il aura été le fer de lance de la transformation inouïe de la soul en funk, opérée par James Brown, renouvelant le R&B pour toute une décennie. « J'achevais les créations de Brown, je suivais ses propositions, notera-t-il. Il me confiait la mise au propre des arrangements pour les cuivres, mais quelquefois c’était incohérent musicalement et il me fallait les revoir. Ce qui en sortait, c’étaient beaucoup d’idées de James Brown réorganisées par mes soins. » Wesley a même signé quelques tubes du maître, parmi lesquels Doin' It to Death et Papa Don't Take No Mess, et figure en bonne place sur plusieurs de ses disques historiques, dont Damn Right I am Somebody et Breakin’ Bread.

Des différends d’ordre artistique et financier l’éloigneront de James Brown en 1975. Il s’engage alors aux côtés de George Clinton et son Parliament-Funkadelic, et participe à l’écriture de la plupart de leurs titres, à l’instar de celui qui inaugure la carrière solo du tromboniste, sorti en 1977, « A Blow for Me, A Toot for You ». Après Say Blow by Blow Backwards, son deuxième album solo paru en 1979, Fred Wesley délaisse la nébuleuse « P-Funk » pour revenir à ses premières amours : le jazz. Il entre dans le Count Basie Orchestra. Après s’être installé à Hollywood en 1981, il assiste Earth, Wind & Fire, Barry White et le Gap Band, et signe des arrangements pour Curtis Mayfield et Terry Callier. Il relance sa carrière solo en 1990 par un retour au jazz avec New Friends, et continuera à enregistrer des disques de jazz pur et dur au cours des dix années suivantes. Son inimitable style syncopé devenu une composante incontournable du hip-hop grâce aux innombrables samples de ses accompagnements réalisés au temps de James Brown, Wesley repart en tournée avec ses compagnons de l’époque Maceo Parker et Pee Wee Ellis, sous le nom de JB Horns, avant de former en 1996 son propre Fred Wesley Group. En 2002, il publie ses Mémoires, intitulés Hit Me Fred: Recollections of a Sideman. Il assure par ailleurs un poste de professeur adjoint de jazz à l’université de Caroline du Nord à Greensboro.


Socalled


Installé à Montréal, Socalled est musicien, photographe, magicien et écrivain. Né sous le nom de Josh Dolgin, à Ottawa en Ontario, il grandit juste au nord de là, à Chelsea au Québec. Enfant, il se passionne pour les comédies musicales, dessine des B.D. et rédige des articles pour le journal local. Sa mère réussit à lui imposer des cours de piano jusqu’au lycée, après quoi il se met à l’accordéon. Il joue dans des formations de toutes sortes (salsa, gospel, rock ou funk), jusqu’à ce qu’il découvre le système MIDI et le Hip-Hop. Il travaille avec des rappeurs, forge des rythmes déjantés, fréquente les studios.
Il sort diplômé de la prestigieuse université McGill et réalise un film d’animation de 50 minutes pour le Conseil des Arts du Canada, tout en écrivant pour Hour Magazine et en se produisant sur scène.
Son nom apparaît désormais sur une douzaine d’enregistrements, où il est tantôt pianiste, tantôt chanteur, tantôt arrangeur, rappeur, parolier ou producteur. Il joue les trublions avec Klezmer Madness! de David Krakauer, chante avec Beyond the Pale, de Toronto, se produit avec le groupe montréalais Shtreiml et l’Aleph Project, de Los Angeles.

Socalled se produit et enregistre tous azimuts avec une équipe de fous furieux et de génies du monde entier, dont Killah Priest, Susan Hoffman-Watts, Frank London et Irving Fields. Il a composé de nombreux titres de rap, ainsi que la musique aux rythmes grecs du documentaire Man of Greece. Il est lui- même l’auteur de documentaires et de films d’animation ayant remporté de nombreux prix au McGill Film Festival.
Son morceau The Socalled Seder, autoproduit, a été qualifié par le Yiddish Forward «d’un des meilleurs morceaux de musique juive depuis des années». Son deuxième album, Ghettoblaster, plonge dans le passé et en extrait une diversité d’influences aux références foisonnantes. Pétri d’influences traditionnelles et contemporaines, il y a là un son qui évoque le passé tout en retenant l’intérêt des oreilles les moins averties.