peinture et cirque

Cirque Plume

Entre le peintre et l’artiste de cirque : un même geste L’atelier du peintre, c’est le monde. L’oeuvre peinte, une fenêtre sur le monde, intérieur et extérieur, de celui qui l’a peinte tout autant que de celui qui la regarde.

L’atelier du peintre, c’est l’atelier de l’artiste,
l’atelier du spectateur.  Et le cirque, c’est pareil.
Un monde, une fenêtre. Une fenêtre de partage.
L’un vers l’autre. De vivants vers les vivants.
Nous jouons avec le geste du peintre. Plaisir du geste.

Entre l’acte du peintre et celui de l’artiste de cirque, il y a une communauté de gestes : précis, inventifs et spontanés, mais aussi savants et virtuoses. Joies et douleurs. Couleurs.
À travers les doutes et angoisses, de l’acrobate, du clown, du saltimbanque, de l’artiste du cirque, nos gestes de cirque peignent le spectacle. Joies et douleurs.
Le cirque est le lieu où notre propre enfance vivante abolit les frontières, les cadres, entre le savant et le profane, ce qui est en haut et ce qui est en bas, l’oeuvre et l’artiste, le modèle et sa représentation, le classique et le contemporain, l’ombre et la lumière, pour recréer, réinterpréter et inventer librement, immédiatement et à sa guise le langage proposé par le spectacle en cours.
Toutes les couleurs possibles.
Comme dans l’atelier d’un peintre.
Qu’on y soit le peintre ou le visiteur. L’artiste ou le spectateur.

Bernard Kudlak
Extrait du programme de L’Atelier du peintre