Kadia Faraux

Tartuffe (S)

un portrait de Kadia Faraux.
la chorégraphe Kadia Farraux

Danseuse interprète de formation jazz, Kadia Faraux s'initie à la danse hip-hop qu'elle découvre au sein de la compagnie B-Boys Breakers.

En 1994, David Rousseve lui montre une danse hip-hop ouverte à d'autres gestuelles. Dans son parcours autodidacte, Kadia se confronte à différents artistes du moment, parmi eux les danseurs parisiens de la création Sobedo, un conte hip-hop, lui apporte plus de technicité et une conscience chorégraphique de cette danse.

De 1993 à 1996, elle danse dans les  compagnies B-Boys Breakers et Bob-H-Ekoto.

En 1989, Kadia fonde la compagnie Dance'n'effect et tend à développer une pratique de la danse hip-hop fondée sur le respect et la solidarité comme clef de la maturité et de l'épanouissement du danseur. Elle s'essaye à la chorégraphie avec la pièce Dream en 1994, présentée à Chambéry lors des rencontres Danse-Ville-Danse.

 

En 1996, Horizon Métisse et en 1998, en collaboration artistique avec Izo, danseur de la compagnie Boogie Saï, Pour un regard, seront présentées aux rencontres de danses urbaines de Villefranche-sur-Saône, au Colysé à Roubaix, à la Grande Halle de la Villette à Paris, au théâtre Théo Argence à Saint-Priest et lors de « Danse Ville Danse » à la Maison de la Danse de Lyon.

En 1998 et 2000, pour la Ville de Villeurbanne, elle chorégraphie Femmes en couleurs et les Routes de la soie dans le cadre du Défilé de la biennale de la danse de Lyon.

En 2000, elle co-fonde la compagnie 10cordence qui choisira de travailler avec la chorégraphe Max-Laure Bourjolly (compagnie Boogie Saï) pour créer deux pièces : Sangs mêlés & Sans doute ! Ce nouvel échange entre les deux « capitales » de la danse hip-hop, Lyon et Paris, permet de s’enrichir à nouveau de nouvelles évolutions de la gestuelle hip-hop.

En 2003, elle crée La Compagnie Kadia Faraux avec laquelle elle poursuit son parcours et signe en 2005 sa première pièce, un tryptique intitulé Le Silence des Hommes. Riche humainement et artistiquement de cette expérience, Kadia Faraux prépare sa deuxième pièce Tartuffe(s) pour 2010.

Parallèlement à ses activités de création artistique professionnelle, Kadia Faraux intervient depuis 1989 dans la transmission de la danse hip-hop dans de nombreux équipements culturels (théâtre, université, collège, école de danse, mjc...) de la région Rhône-Alpes, en France et à l'étranger (Londres, Bruxelles, Amsterdam, Turin, Stockholm…).
Elle anime également des formations pédagogiques de qualification pour les intervenants hip-hop et collabore depuis 2003 avec le CCO de Villeurbanne, en tant que conseillère artistique, sur la programmation du festival de danse « Bruit de la passion ».

Elle développe au nom de sa compagnie une action suivie auprès d'une dizaine de danseurs de la région lyonnaise, sous forme d'ateliers chorégraphiques. Soutenus par la Région Rhône-Alpes, la DRAC et la Ville de Lyon, ces ateliers, créés en 2004, visent à développer la culture hip-hop et son langage en permettant à des filles et garçons d'origines socio-culturelles diverses d'expérimenter la création chorégraphique.
Trois pièces ont déjà été présentées en Rhône-Alpes dans le cadre de rencontres-débats avec le public : Métiss, Echos de Femmes et Entre-chocs.

En 2009, elle poursuit sa recherche sur la thématique des rapports homme/femme avec le projet d’une nouvelle pièce intitulée Qui sont ces femmes qui font tourner le monde ?
Elle est également intervenue régulièrement depuis 2004 dans l’enceinte de la prison de femmes de Montluc à Lyon à l'initiative du SPIP, de la DRAC et de la Maison de La Danse de Lyon. Elle y mène avec des détenues des projets de créations artistiques sous forme d'ateliers d'expression corporelle à partir de : la gestuelle hip-hop, la prise de parole et l'écriture de textes. Sa démarche tend à relancer la dynamique de transmission dans la région lyonnaise et à souligner la place des femmes dans le mouvement hip-hop.