Philoctète
Théâtre | Heiner Müller
Comme dans le texte de Sophocle, Heiner Müller croit au pouvoir de la parole, une parole collective et individuelle à la fois. Sur cette île, celle-ci trouve un espace nouveau, dans lequel Philoctète, le minéral et l’animal se mélangent pour dire sans cesse l’humiliation de l’abandon.
Philoctète, blessé au début de la guerre de Troie, est atteint de la lèpre. Sa blessure béante suppure, empeste et ne guérit pas. Les Grecs décident alors de l’exiler sur l’île de Lemnos où il reste seul, échoué sur une terre livrée à l’encerclement des flots, avec les cris perdus qu’il adresse à l’immensité.
Dix années passent, la guerre entre Grecs et Troyens n’en finit pas. On se souvient alors de l’arc de Philoctète et de ses flèches qui ne manquaient jamais leurs cibles, on se souvient du soldat dont l’adresse guerrière apparaît comme un salut, dernier espoir d’une armée en déroute.
Lors d’une expédition organisée par l’armée grecque, Ulysse et Néoptolème, le fils d’Achille, sont chargés d’aller chercher Philoctète et de le ramener avec son arme pour donner au conflit un terme victorieux…
Distribution
- texte Heiner Müller
- texte français Jean-Louis Besson
Jean Jourdheuil - mise en scène Elizabeth Marie
assistée de Nil Dinc - musique et sons Cyril Alata
- scénographie Raffaëlle Bloch,
Claire Schirk,
Elizabeth Marie - construction Claire Schirk assistée
de Nil Dinc
Elizabeth Marie - conception et réalisation des armes Jean François Gavauty
- costumes Tania Klimoff
- lumières et régie générale Olivier Henry
- avec Marc-Henri Boisse
Jacques Rheinhardt
Jacques Bruckman
Dates
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Jeudi 3 février 2011
à 19:30 -
Vendredi 4 février 2011
à 20:30
De l’abandonné. Comme il maniait l’arc, qui tue à distance.
Ils envoyèrent des navires pour ramener le héros
Afin qu’il les couvre de gloire. Mais lui se montra
Sous sa farce la plus fière. Ils durent le traîner à bord de force