Deborah Colker

Partida

Deborah Colker, un portrait de la chorégraphe
Deborah Colker

Dans son Brésil natal, Deborah Colker a grandi dans un milieu éminemment créatif. Née d’un père violoniste et chef d’orchestre, elle a reçu ses premières leçons de piano à l’âge de huit ans. « J’étais plutôt bonne au piano, dit-elle. J’ai même joué dans un orchestre à l’âge de 14 ans, mais j’avais aussi besoin d’exprimer mes émotions physiquement, notamment par les sports. Je débordais d’énergie et d’intensité et la danse contemporaine m’a permise de communiquer mes émotions tant sur le plan intellectuel que physique. »

En 1980, Deborah Colker joint les rangs de la compagnie de danse Coringa de la chorégraphe uruguayenne Graciela Figueroa. Quatre années plus tard, elle commence à signer des chorégraphies et à mettre en scène des séquences de mouvements pour des comédies musicales, des spectacles, des émissions de télévision, des films et des écoles de samba.

Afin de créer son propre langage chorégraphique, Deborah Colker fonde, en 1994, la compagnie de danse Companhia de Dança Deborah Colker où elle réalisera des chorégraphies saluées unanimement par le public et les critiques, dont Vulcão, Velox, Mix, Rota, Casa et 4 Por 4.

Chaque nouveau spectacle de Deborah Colker vient gonfler les rangs — déjà très nombreux— de ses fans. « Mon travail est comme le Brésil, explique-t-elle, un métissage de couleurs, de mouvements et de rythmes, mais aussi une source de joie qui m’offre la possibilité de m’aventurer toujours plus loin sur le chemin de la découverte. C’est un honneur pour moi d’avoir des racines dans ce beau pays, riche de créativité et de musique. »

Le travail de Deborah Colker ne tarde pas à attirer l’attention du milieu de la danse. À l’invitation du Komische Oper de Berlin, elle se rend en Allemagne en 2002 pour mettre sur pied un programme qui mettra à l’affiche Casa (une œuvre signée par sa propre compagnie en 1999) et Ela. En 2006, elle réalise Maracanã pour le compte de la Kampnagel Culture Factory de Hambourg. Elle accumule les honneurs au fil des créations puis, en 2001, devient la première artiste brésilienne à remporter le Lawrence Olivier Award pour «réalisation exceptionnelle en danse», l’un des prix les plus prestigieux du Royaume-Uni.

En mettant son talent au service d’un spectacle du Cirque du Soleil, Deborah Colker a dû revoir sa façon habituelle de travailler. Plutôt encline à élaborer des concepts au fur et à mesure des répétitions, elle a dû mettre au point l’idée du spectacle un an et demi avant même l’arrivée des artistes.

« Avec OVO nous présentons le monde des insectes en mettant l’accent sur le mouvement constant et la couleur, explique Deborah Colker. Mon langage chorégraphique est très physique et, pour moi, les mouvements des insectes se traduisent en émotions. OVO communique ma passion pour la danse, bien sûr, mais aussi mon amour profond pour la musique, l’inspiration que je tire du sport et la vivacité qui caractérise la vie de tous les jours. J’aime travailler à grande échelle et créer des œuvres percutantes, débordantes d’énergie sur scène. »

Deborah Colker est née en 1960 à Rio de Janeiro, au Brésil.
in http://www.cirquedusoleil.com/fr/