un portait en gros plan de Uri Caine ,
Uri Caine par Jan Caine

Elements de bio

Si Uri Caine est affilié à la scène «néo-klezmer» qui anime et bouscule l'underground new-yorkais, et dont John Zorn est l'instigateur, la Knitting Factory, lieu priviligié de l'avant-garde juive où il joue régulièrement, lui offre la possibilité de construire des projets tels que «Zohar», réunissant à ses cotés Aaron Bensoussan, chanteur sépharade et joueur de oud, et DJ Olive aux samplers.

Né à Philadelphie, Uri Caine a étudié à l'Université de Pennsylvanie. Homme de toutes les expériences, on a pu le retrouver aux côtés de Freddie Hubbard, Gary Thomas, Lester Bowie, Max Roach, Don Byron, Arto Lindsay et bien d'autres, pour explorer les voix du jazz, de la musique classique et contemporaine tout autant que celles d'une relecture festive et expérimentale du répertoire traditionnel juif.


Uri Caine,  un électron libre 

«Attention, électron libre ! Inclassable dirait-on par facilité de ce pianiste américain particulièrement créatif, qui s'est vu confié l'année dernière la direction du festival de musique contemporaine à la Biennale de Venise.

Capable de tout réinventer au moindre coup de foudre (pour Malher, Wagner, Fats Waller, Cecil Taylor, le Brésil, la musique klezmer, le rock, le funk, la musique électronique...), pensionnaire de l'élégant label discographique au goût très sûr Winter & Winter, c'est un "homme d'idées", dit très justement de lui le New York Times. Un libre penseur avide de détournements majeurs, capable, par exemple, de partir à l'assaut de Mahler pour en démontrer les vertus populaires, en l'habillant de fanfare, d'esprit yiddish, de jazz.

Ces actions subversives sont nécessaires. La musique a tout à gagner de ce genre d'individus bouillonnants d'audaces qui ouvrent en grand portes et fenêtres, font avec doigté éclater les barrières, réduisent en poussière toute idée de chapelle.»

Patrick Labesse