les constructeurs, un théâtre muet

Les Constructeurs

Un projet inspiré du cinéma burlesque muet

Nouveau projet de création des Transformateurs, les Constructeurs s’inspire du cinéma burlesque des années 1920, dont les grands maîtres sont Buster Keaton, Charlie Chaplin, Harold Lloyd, Charley Bowers, Charlie Chase, Laurel et Hardy...
Les personnages sont silencieux: ils parlent mais le spectateur ne les entend pas. A la manière de ces films du début du siècle, le  spectacle est ponctué d’intertitres, cartons explicatifs qui donnent aux spectateurs des précisions sur le contexte et les personnages. Les trois personnages sont des figures très dessinées, rappelant l’univers des cartoons ou des bande-dessinées.
Leurs déplacements sont précis et chorégraphiés. Ce spectacle propose au spectateur d’entrer au sein d’un univers particulier où la poésie a la part belle.


Un spectacle sonore

Bien que muet, le spectacle possède une forte dimension sonore, développée sur trois niveaux par Henri-Charles Caget:
  •  Bruitage du spectacle en direct, afin de ponctuer l’action et de doter le spectacle d’un «son burlesque»;
  • Interprétation en direct d’une musique originale pour développer des climats et des couleurs, pour souligner l’aspect dramatique ou poétique de certaines situations;
  • S’ajoute à ces deux niveaux un troisième palier sonore, différencié selon le lieu de représentation. Pour la diffusion en espace public, il est constitué de l’environnement sonore urbain avec lequel le musicien-bruiteur devra composer.
Dans les salles de théâtre, une création sonore spécifique pourra être diffusée hors cadre.La construction et l’habitat, thématiques centrales du projet
La thématique de la construction et de l’habitat sont au coeur de ce projet. Les opérations de renouvellement urbain type démolition/


La construction et l’habitat, thématiques centrales du projet

La thématique de la construction et de l’habitat sont au coeur de ce projet.
Les opérations de renouvellement urbain type démolition/ reconstruction, la récente mesure gouvernementale de la maison à 15€ par jour, les problèmes de logement et la multiplication des tentes Quechua sont autant de sujets de réflexion qui sont venus nourrir le travail de création.
Si ces questions sont aussi actuelles et qu’elles soulèvent des enjeux sociétaux profonds, c’est que l’accès au logement est un passage essentiel pour se construire une identité. Identité individuelle tout d’abord, puisque chacun développe chez lui une organisation et un comportement spécifiques, qui sont les bases de l’affirmation de soi.
Mais le logement est aussi la clef indispensable à toute intégration sociale: il permet de trouver un emploi et d’obtenir des papiers et donc par là même d’acquérir une place dans la ville et dans la société. La notion de construction est donc ici autant physique, psychologique que sociale.


Le décor: retour à des matériaux bruts

La maison, que les Constructeurs s’échinent à bâtir, est constituée de matériaux bruts, choisis pour leurs dimensions esthétiques et écologiques. Une fois montée, elle fait référence à certains travaux de land art comme ceux de Takeshi Kawamata.