de la mise en scène

Europe ne se souvient plus

Europe déploie ses ailes
l'envol d'Europe

La mise en scène explorera l’effet de hiatus, ou de contraste entre les deux veines du texte. Un fait-divers transformé en un petit conte théâtral. Ou un fragment de mythe ancien retraité par une actualité brûlante.

Pour cela, elle privilégiera un dispositif scénique léger et ouvert. La fable sera racontée le plus directement possible, d’une façon concentrée, sans zones de retraits, clairs-obscurs, ni effets « de théâtre ». Adressée au public comme lors d’un forum, ouvrant à l’interpellation et au débat. D’être accolée à une forme de théâtre brut ou immédiat, la dimension imaginaire et poétique de la fable et de la langue pourra ainsi ressortir.

Les acteurs joueront chacun plusieurs personnages, et leurs changements se feront à vue : Europe deviendra l’ange de Cadmos, et Cadmos, le taureau d’Europe. Le guichetier, le chef de bureau, le préfet seront joués successivement par le même acteur. Comme si le jeu sur l’identité double des deux personnages principaux qui empruntent les figures d’Europe et de Cadmos se démultipliait dans le dédoublement des acteurs dans plusieurs personnages. A la réalité comme fiction d’elle-même répondra le théâtre comme auto-fabulation.

Seule la partition du musicien-chanteur avec une tête d’oiseau sera confiée à un acteur unique. Son intervention, musicale et/ou chantée, décalera l’histoire racontée, comme une légende ou un commentaire ironique parsemé d’allusions cocasses et de références incongrues.